Les habitants de la cité Boulkeroua 3, jouxtant la cité Merj Eddib, se sont rapprochés de nos bureaux pour dénoncer «les malfaçons opérées dans les travaux de changement de l'amenée du gaz naturel». Sur place, de véritables dos d'ânes défigurent l'ensemble des entrées des immeubles. «Regardez, en plus des ralentisseurs qui pullulent sur nos routes, voilà que nos trottoirs subissent de véritables agressions contre l'aspect urbain de la cité», témoigne un des habitants. Effectivement, pour «cacher» les branchements effectués presque à l'air libre, l'entreprise chargée du projet a édifié de véritables ralentisseurs. «Cette situation finira par transformer nos entrées en retenues collinaires avec tous les risques d'inondation imaginables. Ces amas constituent également une source de danger pour nos enfants et pour les vieilles personnes» affirme un autre habitant. D'autres estiment qu'avant de défigurer les lieux, Sonelgaz aurait dû au moins coordonner son action avec l'OPGI pour trouver une solution, en élevant, à titre d'exemple, le niveau des trottoirs de façon à éviter ces protubérances hideuses. Contacté, le service, en charge du projet à la Sonelgaz, estime pour sa part que ces travaux devenaient indispensables. «Les conduites de gaz se trouvaient dans les vides sanitaires, ce qui n'était pas sans danger pour les habitants. Par pure mesure de sécurité on les a fait ressortir. On a tenté de les encastrer mais l'épaisseur des trottoirs ne le permettait pas, et si on avait creusé d'avantage, on se serait retrouvé dans les vides sanitaires», nous a-t-on fait savoir. En attendant, les habitants restent convaincus que des solutions auraient pu être trouvées en joignant l'aspect sécuritaire à celui, tout aussi important, de l'esthétique des lieux.