C'est une rencontre algéro-française d'une très grande richesse de par la diversité et la qualité des thèmes et des intervenants qu'organise l'association d'Amitié France-Algérie (AFA) le 17 décembre à l'Assemblée nationale, sous forme d'un colloque intitulé «L'Algérie et la France au XXIe siècle». Paris. De notre correspondante
Ce colloque qui réunira de nombreuses personnalités françaises et algériennes des sphères de la politique, de l'économie, de la recherche scientifique, des sciences sociales, de la culture, des médias, sera introduit par François Scheer, ambassadeur de France par une communication «Nous avons tant à faire ensemble». L'écrivain Boualem Sansal interviendra ensuite avec une communication intitulée : «Les deux rives au défi de l'avenir». Suivront ensuite des tables rondes thématiques. La première consacrée à «L'économie, la croissance et l'emploi» est découpée en volets, dont le premier volet «Investissement et emploi» sera abordé par Laurent Dupuch, président de BNP Algérie et président des conseillers du commerce extérieur à Alger, Abderrahmane Hadj Nacer, ancien Gouverneur de la Banque d'Algérie et Issad Rebrab, président de Cevital. Le second volet consacré à l'énergie sera traité par Sid Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre, Benoit Richard, directeur de la stratégie à Saint-Gobain Solar, et Bernard Bigot, administrateur général du CEA. La deuxième table ronde concernera «L'avenir de la coopération culturelle et scientifique» et se décline également en volets : «Enseignement, université, recherche» avec Michèle Gendreau Massaloux, recteur et conseiller d'Etat honoraire, Arezki Saïdani, directeur de la coopération et des échanges universitaires au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Second volet : «Culture, édition, cinéma» avec les écrivains Rachid Boudjedra et Yasmina Khadra, ce dernier étant aussi directeur du Centre culturel algérien à Paris, le cinéaste Merzak Allouache, et le président de la Cinémathèque française, Costa-Gavras. Le colloque se poursuivra l'après-midi avec l'abord de «L'aménagement du territoire», thématique qui se décline de la façon suivante : «L'urbanisme, les villes, le logement, l'eau, les transports» avec Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, Gérard Mestrallet, président de GDF Suez et de Suez Environnement et Samir Karoum, président d'Alstom Algérie ; «La coopération décentralisée», dernier volet. Autre grande thématique : «La dimension humaine et sociale de la relation franco-algérienne» autour de «L'identité des deux sociétés et leur projection dans l'avenir» avec Malek Chebel, philosophe et anthropologue, et Gilbert Meynier, historien ; «L'Algérie et la France au miroir des médias» avec Omar Belhouchet, directeur général d'El Watan, Jean-Pierre Elkabbach, journaliste, ancien président de France 2, France 3, Europe 1 et Régis Debray, philosophe et écrivain. La dernière grande thématique s'intitule : «Quelle géopolitique dans la globalisation ?» Elle sera abordée par Jean-Pierre Raffarin, sénateur, ancien Premier ministre et Lakhdar Brahimi, ancien ministre des Affaires étrangères. Les conclusions du colloque seront tirées par Jean-Pierre Chevènement, président de l'Association France Algérie. De grands enjeux pour les deux pays En visite à Alger, courant juin de cette année, Jean-Pierre Chevènement, qui venait d'être élu à la présidence de l'association d'Amitié France-Algérie — qui a compté parmi ses fondateurs, en 1963, l'ancien résistant et garde des Sceaux Edmond Michelet, et l'illustre résistante et ethnologue Germaine Tillion et parmi ses présidents Bernard Stasi et Pierre Joxe — avait annoncé l'organisation de ce colloque, avant la fin de cette année, par l'AFA, avec l'ambition de traiter de tous les grands enjeux qui se poseront aux deux nations à l'orée du XXIe siècle, que ce soit dans les domaines de la culture, de l'éducation, de la recherche, de l'énergie, de la transition énergétique, du développement économique et de l'urbanisme. Il avait aussi déclaré qu'il souhaitait que «l'Algérie et la France célèbrent le cinquantième anniversaire de l'indépendance algérienne en regardant vers l'avenir et en voyant ce qu'ils peuvent faire ensemble au XXIe siècle». Et d'inviter à «regarder vers l'avenir avec optimisme, car c'est cette vision-là qui peut nous permettre d'avancer».