Les efforts pour combattre la crise doivent cependant commencer dans la zone euro qualifiée de «cœur de la crise». La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) estime qu'aucun pays n'est désormais à l'abri de l'impact de la crise économique mondiale qui est en train de «s'intensifier». Mme Lagarde lance ces avertissements au moment où le FMI planche sur une mise à jour de ses prévisions économiques semestrielles qu'il doit publier fin janvier 2012. Des prévisions dont on sait déjà qu'elles incluront une baisse des projections de croissance mondiale. Mme Lagarde a ainsi qualifié les perspectives économiques mondiales d'«assez moroses» avec des révisions de la croissance à la baisse généralisées, des déficits plus élevés que prévu et des finances publiques dans un état précaire. «Et c'est à peu près vrai dans le monde entier», a-t-elle déclaré. La seule exception, selon elle, s'applique aux marchés émergents et aux économies asiatiques, qui ont été les plus durement touchées pendant la crise économique des années 1980-1990 mais qui avaient su, a-t-elle renchéri, prendre les mesures nécessaires pour remédier aux faiblesses de leur système bancaire et de leur cadre réglementaire. Cependant, a-t-elle estimé, ces catégories de pays devront contribuer à gérer la crise actuelle, si le monde veut surmonter les risques. L'asie : L'exception Pour Mme Lagarde, les efforts pour combattre la crise doivent cependant commencer dans la zone euro qualifiée de «cœur de la crise». Lors d'une conférence au département d'Etat sur les femmes en politique, la première responsable du FMI a souligné que les pays européens constituent une «union monétaire qui n'a pas été adéquatement complétée par une union économique et budgétaire». Partage du kiosque Elle a plaidé pour un «soutien de la communauté internationale, en organisant une responsabilité financière collective, une solidarité budgétaire et l'élément de partage du risque qui est attendu un peu partout dans le monde» pour résoudre la crise de la dette de la zone euro.Sans quoi, a-t-elle averti, «le risque, d'un point de vue économique, est celui d'une rétraction, d'une montée du protectionnisme, d'un isolement, exactement les caractéristiques de la situation dans les années 1930, et ce qui a suivi n'est pas vraiment ce que nous recherchons», a-t-elle expliqué en faisant allusion à la Seconde Guerre mondiale.