Le Hamas ou le Mouvement de la résistance islamique est le principal mouvement qui incarne le courant islamiste palestinien. Il a été créé durant la 1re Intifada de 1987, par cheikh Ahmed Yassine (assassiné le 22 mars 2004 dans un raid israélien). Le Hamas est considéré comme étant le bras armé des Frères musulmans. Son objectif, tel que défini dans la charte adoptée en 1988, est la destruction pure et simple de l'Etat d'Israël et la fondation d'une République islamique basée sur la charia. Farouchement opposé aux accords d'Oslo et combattant pour un Etat palestinien islamiste, Hamas a revendiqué la plupart des attentats-suicides commis en Israël. Pourtant, on le présente comme le pur produit du Mossad ! Il serait monté de toutes pièces, par les services israéliens, pour affaiblir, voire anéantir l'Organisation de la libération de la Palestine (OLP). Une sorte de contrepoids à l'organisation de Yasser Arafat. Le mouvement gagne de l'ampleur à mesure que son rival le Fatah recule. D'ailleurs, selon les observateurs, la victoire du Hamas n'a été possible que dans la mesure où ses dirigeants ne sont aucunement soupçonnés de corruption. Aujourd'hui, le Hamas représente, aux yeux de la majorité des Palestiniens, l'ultime recours face aux agressions répétées de l'armée israélienne et le seul rempart contre les scandales financiers qui éclatent chaque jour en Palestine. Dès sa création par cheikh Yacine, le mouvement a enclenché des attaques contre les Palestiniens, soupçonnés de collaborer avec Israël. Puis, il s'en est pris aux militaires et aux civils israéliens. La guérilla menée par le Hamas a poussé le Département américain des Affaires étrangères à classer le Hamas comme une organisation terroriste. Même les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont dénoncé, le 6 septembre 2003, les « pratiques terroristes » du Hamas et des ses ramifications. Le président français Jacques Chirac déclare quand à lui : « Le Hamas est une organisation terroriste qui ne peut être un interlocuteur de la communauté internationale tant qu'il ne renonce pas à la violence et ne reconnaît pas le droit à l'existence d'Israël. C'est la position de l'Union européenne ; elle est sans ambiguïté et ne changera pas. »