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La Bourse d'Alger n'a toujours par la cote
Boudée par les investisseurs, désertée par les entreprises
Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2011

Cinq titres cotés, seulement six intermédiaires financiers et un volume de transactions en baisse d'une année à l'autre. Le bilan de la Bourse d'Alger reste bien maigre, alors qu'elle est entrée dans sa quinzième année d'existence.
Autrement plus petite que l'Algérie, la Tunisie compte 10 fois plus d'entreprises cotées et au moins trois fois plus d'intermédiaires en Bourse.Déficit d'émetteurs, d'investisseurs, d'intermédiaires en Bourse et un système de fonctionnement archaïque font que la Bourse d'Alger «tourne dans le vide», dixit le président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB). En somme, un cercle vicieux dans lequel la défaillance de l'un des acteurs entraîne celle des autres.
Si les investisseurs privés ne se lancent pas dans l'aventure pour devenir des IOB (intermédiaires en opération de Bourse) c'est «parce qu'il n'y a pas de volume de transactions suffisant qui leur assurerait des revenus. Au vu du nombre actuel d'émetteurs, un tel investissement serait une perte d'argent pure et simple», nous dit un expert financier qui avait été tenté de se lancer dans ce domaine avant d'être refroidi par la réalité du marché.
Actuellement, l'activité d'IOB est assurée par six banques publiques (CPA, BEA, BDL, CNEP Banque, BEA, BADR) autant dire que les questions de rentabilité sont reléguées au second plan.
Du côté des émetteurs, c'est le déficit chronique. La situation plutôt favorable des finances de l'Etat fait qu'il n'a pas besoin de s'endetter pour se financier et c'est d'ailleurs pour cela que ses titres sont peu nombreux à la Bourse d'Alger, comme l'ont noté des consultants internationaux sollicités pour faire un constat de la situation du marché financier en Algérie.
Ils ont d'ailleurs restitué un rapport sans complaisance, la semaine dernière, à l'occasion d'une rencontre organisée à la résidence El Mithak. Ils estiment que l'Etat peut aider la Bourse d'Alger s'il consentait à y introduire quelques valeurs d'entreprises publiques. Il y a plusieurs années déjà, il était question pour le gouvernement de se servir du processus de privatisation comme catalyseur pour redynamiser la Bourse d'Alger, mais il n'en a rien été.
L'enjeu de la transparence
«Aujourd'hui, des groupes comme Cevital qui se présentent comme la deuxième entreprise du pays après Sonatrach ne vont pas en Bourse, mais si l'Etat donnait l'exemple en introduisant certaines entreprises publiques et une ou deux banques, ça inciterait les autres entreprises privées à suivre», nous explique le représentant d'un cabinet de conseil financier international. Mais, selon lui, si on n'ouvre pas le capital des entreprises publiques c'est «parce qu'on a peur de la transparence des comptes», qui n'est pas une préoccupation réservée aux sociétés privées, dit-il.
Pourtant, l'Etat a déjà introduit en Bourse des titres d'entreprises publiques comme Sonatrach. Toutefois, c'était des obligations et non des titres de capital, or, comme nous l'explique notre interlocuteur, «on lance plus facilement des emprunts obligataires parce que ça n'exige pas le même niveau de transparence. Les actionnaires ne sont pas obligés d'ouvrir leurs comptes aux investissements pour des obligations». Cela s'explique quand on remarque que l'évolution du marché obligataire a été plus rapide que celle du marché boursier.
Selon les chiffres de la COSOB, les fonds levés sur le marché obligataire par les entreprises publiques et privées ont atteint un montant global de 216 milliards de dinars entre 2004 et 2009. L'encours actuel des emprunts obligataires atteint 90 milliards de dinars, dont 32 milliards de dinars sont encore négociés à la Bourse d'Alger.
Outre ces facteurs, certains chefs d'entreprises remettent en cause la réglementation actuelle, notamment celle relative à «l'exercice du droit de préemption de l'Etat» qui s'érige en obstacle devant les investisseurs étrangers qui souhaiteraient se retirer du capital d'une entreprise privée ou encore «les immixtions de la Banque d'Algérie», qui dit-on, «n'a pourtant pas vocation à intervenir sur ce marché».
Du côté des investisseurs, la Bourse d'Alger souffre également d'un déficit de demande, l'épargne publique existante préfère aller se nicher dans l'immobilier par exemple ou dans la consommation d'une manière générale, et sert à alimenter le marché informel, ont constaté les experts. S'agissant de l'Etat, on estime que s'il n'a pas de besoins particuliers de financement, en tant qu'émetteur, il pourrait néanmoins intervenir en tant «que demandeur à travers le Fonds national d'investissement», par exemple.
Un système de fonctionnement archaïque
Pour la Bourse d'Alger, le manque d'émetteurs, d'investisseurs ou d'intermédiaires ne constitue pas l'unique obstacle devant son développement. Des spécialistes du groupe NYSE Euronext (leader mondial des plates formes boursières), qui ont audité la Bourse d'Alger, ont noté qu'elle dispose d'«un système d'information qui peut traiter aujourd'hui le volume des transactions actuelles, mais qui un jour sera dépassé, s'il doit y avoir de nouvelles sociétés cotées».
Ce qui est reproché à ce système c'est qu'il est «très manuel et ne permet de traiter qu'un petit volume de transactions». Aujourd'hui, nous explique Eric Pezet, responsable de Compte NYSE Euronext, «à chaque séance de cotations, on sort des volumes épais de listing pour trois actions. Imaginez qu'on en ait 100 ou 150 ou plus, ça serait impossible. Aujourd'hui, tous les intermédiaires en Bourse vont le jour de la cotation à la Bourse d'Alger, munis de leur registre des ordres qu'ils saisissent. Matériellement, ils auront quelques problèmes à le faire si on introduit une centaine de sociétés».
Pour autant, on ne considère pas que le système exploité soit à l'origine du marasme de la Bourse d'Alger. «Ce qui est clair, c'est qu'il lui faut de la substance à la Bourse d'Alger. La mise à niveau des systèmes d'information interviendra comme mesures d'accompagnement», estime-t-il. Cela n'empêche pas de prévoir «dès maintenant un nouveau système qui va forcément coûter de l'argent, mais qui est une nécessité si le développement du marché est la cible et s'il y a des dizaines ou des centaines de sociétés qui vont se faire coter sur Alger».


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