Décidément, l'état de nos rues ne cesse de se dégrader chaque jour que Dieu fait. Les entreprises intervenant dans le réseau de la voirie, qu'elles relèvent du public ou du privé, ne vont presque jamais au bout de la besogne qui leur est confiée. Bien que la presse ait beau rapporter les nombreux manquements constatés çà et là (crevasses, trous béants, trottoirs éventrés, avaloirs obstrués, nids... d'autruche et autres anfractuosités qui ne sont pas sans causer des désagréments aux piétons et aux automobilistes), les mœurs entrepreneuriales de nos entreprises ne semblent pas faire bon ménage avec la belle ouvrage. Nous n'avons qu'à constater l'état de nos rues poussiéreuses qui incommodent les riverains à cause des chantiers ouverts et non fermés libérant un véritable nuage lorsqu'il fait grand vent. Que cela soit Sonelgaz, l'ADE, les P et T ou une autre entreprise engagée dans les travaux de voirie, l'administration communale ne voit apparemment pas utile de réceptionner l'ouvrage dans un bon état ou préfère fermer les yeux sur de telles laideurs. Témoin le pavage des rues, ruelles et venelles de La Casbah et les travaux de voirie dans d'autres quartiers de la capitale, exécutés de manière expéditive. N'est-ce pas là la preuve d'une gestion estropiée qui révèle on ne peut plus clair l'impassibilité d'une puissance publique censée faire preuve de rigueur dans une cité censée être belle ? L'on s'interroge dès lors si l'entrepreneur est astreint de se soumettre aux clauses du cahier des charges et s'il existe une fois l'ODS (ordre de service) en poche- véritablement un contrôle de chantier avant la livraison de l'ouvrage.