Plusieurs bénéficiaires des 614 Logements de Bab Ezzouar ont organisé, hier matin, un rassemblement devant le siège de la direction de l'EPLF Béjaïa, sis au carrefour de l'université Houari Boumediène, pour dénoncer la tournure qu'a pris ce projet de logements lancé en 1989 sous la formule Apc/Cnep et qui a fait l'objet d'un transfert vers le social-participatif, dont la relance des travaux de réalisation est confiée à cette entreprise. L'association des bénéficiaires remet en cause les nouveaux prix de concession affichés par l'EPLF Béjaïa. La nouvelle liste des bénéficiaires et la non-distribution du quota de logements prêts depuis mars 2005 sont également dénoncées. Par ailleurs, une délégation des protestataires a été reçue par le président directeur général de ladite société, suite à ce rassemblement auquel les journalistes sont interdits d'assister sur « instruction du patron de la société », précisent les agents de sécurité. A partir de la salle d'attente, on entend les éclats de voix du responsable de la société, ce qui donne une idée sur le déroulement des discussions. Les autres cadres se refusent à tout commentaire. « Je ne veux pas me faire licencier ce soir », se justifie l'un deux. La réunion, indique un protestataire, n'a rien apporté de nouveau à leurs doléances. Selon lui, « le PDG de l'EPLF Béjaïa a insisté sur le fait que les prix pratiqués sont ceux du ministère de l'Habitat et que la question le dépasse ».