Le Snapap dénonce «le mensonge» lié à la mesure prise par le dernier Conseil des ministres quant à la majoration des pensions de retraite. Pour le Snapap, il s'agit tout simplement de l'alignement des retraites inférieures sur le SNMG à 15 000 DA, soit à moins du salaire minimum décidé lors de la dernière tripartite et qui devrait atteindre 18 000 DA à partir de janvier prochain. Le syndicat explique par des chiffres : pour les retraités qui perçoivent mois de15 000 DA, il n'y a pas eu d'augmentation, c'est uniquement une mesure d'alignement sur le salaire minimum. Pour les retraites, dont le montant varie entre 15 000 et 29 999 DA, l'Etat a accordé une augmentation de 30%, soit entre 4500 et 8900 DA. Quant à ceux touchant des pensions variant entre 30 000 DA et 40 000 DA, la majoration est de l'ordre de 24%, ce qui équivaut à 8400 et 9600 DA. C'est la minorité, dont les pensions dépassent 40 000 DA et dont certaines sont au-delà de 300 000 DA ou 400 000 DA qui ont profité des majorations décidées au Conseil des ministres. Leurs augmentations sont de 15%, ce qui représente des montants allant de 12 000 DA à plus de 60 000 DA. Pour le Snapap, en accordant aux catégories à petits revenus de forts taux d'augmentation, et aux catégories supérieures un faible taux, le gouvernement essaie de tromper l'opinion publique par une soi-disant «justice sociale», qui l'aurait guidé dans le calcul des retraites. En réalité, accuse le Snapap, «le gouvernement vient de commettre un hold-up supplémentaire. Il a accordé aux dignitaires du système, ministres, députés, directeurs centraux, plus d'argent encore. Nous remarquons que les hauts cadres de l'Etat viennent d'avoir de fortes augmentations au détriment des plus démunis», résume le Snapap. Les pouvoirs publics auraient pu intervenir uniquement sur les «petites» retraites, sur des principes de solidarité sociale «sans avoir à dépenser encore pour les plus riches», soutient le même syndicat.