En plus de l'ouverture d'ateliers, les enfants ont eu droit au rire, au divertissement et à la présentation de pièces théâtrales. Une grande bibliothèque, réalisée à proximité de la maison de la culture a ouvert ses portes en marge de «la fête de la lecture» organisée du 17 au 26 du mois courant par le commissariat du festival culturel local et dédiée aux enfants durant ces vacances d'hiver. Une affluence record a d'ailleurs jalonné ces journées où, en plus de l'ouverture d'ateliers, les enfants ont eu droit au rire, au divertissement et à la présentation de pièces théâtrales. Un bibliobus a quant à lui parcouru différentes contrées pour permettre aux enfants d'être au rendez-vous de la lecture. Sept communications ont été données à l'occasion a fait savoir par ailleurs son directeur, M.Abdelkader Benyamina. Notre interlocuteur, qui a pouvoir sur onze autres salles de lectures gérées par le secteur de la culture dans différentes communes, dit s'attendre à «une livraison prochaine d'équipements et ouvrages». Une aile de la nouvelle bibliothèque a été réservée aux handicapés dont les non-voyants. Abed Jdid, président de l'association «El Kalam», est présent au stand et reste comme toujours celui qui défend le mieux et le plus ses congénères. Quelque peu dépité par une panne micro-informatique, il se laisse aller aux confidences. «Nous sommes dans cette aile avec des livres audio de 310 écrivains». Il y a, dit-il, du Amin Maalouf, du Yasmina Khadra, toute une panoplie de livres que les non-voyants pourront écouter à loisir. Abed, en dépit de son handicap visuel, anime une émission radiophonique hebdomadaire «Nafidha Ala El Amal» qui touche à tous les aspects de la vie des aveugles.S'agissant de la scolarisation de cette frange de la société, notre interlocuteur repose sur le tapis le projet de bibliothèque sonore que devrait financer l'ADS (agence de développement social) mais rien ne pointe à l'horizon, se désole-t-il. «Les livres scolaires ne sont pas à jour et datent de 2003 pour certains». Ils ne sont pas actualisés en dépit de l'existence d'une imprimerie en braille à Alger. Il dit profiter de nos colonnes pour «relancer le wali sur la promesse d'octroi d'un local puisque l'OPGI n'attend que le feu vert». Beaucoup d'aveugles sont avides de connaissances et bien qu'ils utilisent une version copiée du logiciel «DJAWS», ils espèrent suivre pleinement à l'heure des NTIC toute l'actualité. Des versions en braille du Coran et des magazines tels «El Fedjr» et même localement «El Kalam» existent. Abed caresse le vœu de voir leur revue «El Kalam» éditée en braille. La tenue de la fête du livre a donc été une autre occasion pour les non-voyants de reposer leurs problèmes.