Le non-respect du code de la route est la principale cause des accidents de la circulation. Malgré la réalisation de nouvelles infrastructures routières et la sévérité du nouveau code de la route, l'hécatombe continue sur les routes de la wilaya Blida. D'après les statistiques de la Protection civile de Blida, durant le mois de novembre, 154 accidents ont été recensés, causant 211 blessés et 7 décès. Pour les 3 premières semaines du mois en cours, le chiffre est encore plus important. Jusqu'à vendredi dernier, le malheur s'est répété 110 fois sur les différentes routes de la wilaya, blessant 154 personnes et mettant fin à la vie de 5 autres. La direction du transport de la wilaya de Blida confirme cette hausse inquiétante des accidents de la route. Selon un bilan établi par cette direction concernant les dix premiers mois de l'année, ces accidents ont atteint le nombre de 829, soit 261 accidents de plus par rapport à l'année 2010, ayant occasionné 1309 blessés et 79 morts. Une hausse qui donne froid dans le dos, quand on sait que durant la même période de l'année passée, il n'y avait que 824 blessés et 35 décès. «Sur 100 accidents, on recense 9 morts en moyenne. Les victimes sont âgées de 11 à 40 ans», déclare Yala Mounir, directeur des transports de la wilaya de Blida. «Les causes principales de ces accidents sont en premier lieu humaines, avec 69%, puis environnementales avec 29% et en dernier mécaniques avec 2%», a-t-il ajouté. Le non-respect du passage des piétons figure en tête de liste des infractions des automobilistes. Il est suivi par l'excès de vitesse et les dépassements dangereux. Côté environnement, l'obscurité et l'état déplorable des routes sont les premiers facteurs responsables des accidents. Ils sont suivis des défaillances mécaniques comme l'éclatement des pneus. «Une particularité à la wilaya, après les véhicules légers, ce sont les accidents de motos qui sont très fréquents. Ainsi, nous avons compté 163 accidents ayant causé le décès de 11 personnes», détaille notre interlocuteur. Les axes les plus meurtriers sont le milieu urbain avec 324 accidents, suivis des routes nationales, les autoroutes et les CW. La RN1 est en tête du podium avec 35 décès. «L'introduction du permis à points, du permis probatoire et du brevet professionnel pour les bus et les camions peuvent freiner cette hécatombe de mort. Ces documents pédagogiques inciteront les automobilistes à faire plus attention et commettre moins d'infractions», conclut-il.