La septième édition de la Semaine anticoloniale est prévue du 23 février au 11 mars 2012 à Paris, avec des rencontres et débats sur des thèmes en rapport avec la mémoire coloniale. Le refus de la xénophobie et la fraternité entre Français et immigrés feront partie également des thèmes centraux qui seront abordés lors de cette nouvelle édition. La commémoration du cinquantième anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie sera particulièrement à l'honneur avec une compilation de cinq albums de musique algérienne. Débats, expositions, concerts, cinéma, spectacles, sont les différentes activités prévues. Le collectif «Sortir du colonialisme» regroupe plus de 60 associations et organisations actives en ce qui concerne «la mémoire de la colonisation», la lutte contre le néocolonialisme et les «nouvelles formes de subordination des Etats à l'économie». La Semaine anticoloniale se tiendra quelques semaines avant l'élection présidentielle et les législatives françaises. Puisque les termes «identité nationale», «islamophobie» et «immigration» sont à la mode dans l'actualité de l'Hexagone, ces journées seront une bonne occasion d'interpeller la société française. Des communautés étrangères, brésilienne, chinoise et africaine seront associées à l'événement. «Il s'agit de lier l'histoire de ces communautés à la réalité qu'elles vivent en France», estiment les organisateurs. En popularisant la mémoire des mouvements de décolonisation et en les inscrivant dans l'histoire de la lutte pour la liberté et l'égalité, dont fait partie la Révolution française, la Semaine anticoloniale vise à réconcilier les mémoires et permettre à tous les citoyens, quelle que soit leur origine, de se sentir membres de la même communauté de valeurs. En effet, «les séquelles du colonialisme se caractérisent par la stigmatisation sans fin des immigrés et des étrangers».