A la faveur de la levée partielle des mesures d'interdiction qui ont touché, jusqu'ici, les parcours steppiques, dans le cadre de la mise en défens des terres pour favoriser leur régénération, Cheguig, une commune de 1 075 âmes, à 39 km au nord d'El Bayadh, qui compte parmi les plus déshéritées de la wilaya, aborde un regain d'activité en rapport avec la vocation dont elle s'était enorgueillie jusqu'à une date très récente. Avant que la sécheresse et l'avancée des sables n'en réduisent les pâturages à une portion congrue et contraignent les populations à quitter le village vers des destinations plus clémentes, à la suite d'une disette prolongée. Abandonnée par ses habitants et disparaissant, en partie, sous un amoncellement de sable, la localité avait, à un certain moment, manqué de n'être plus qu'une ruine de plus au milieu de nulle part. Depuis, les réaménagements apportés à son conseil municipal, qui s'est attelé à parer au plus pressé ; entre autre donner au hameau une allure plus avenante ; et une saison des pluies plus prometteuse, ont donné aux hommes une raison d'espérer et à la commune d'échapper à son sinistre destin. Sur les 50% des terres mises ne défens, que le haut commissariat au développement de la steppe a confié aux communes pour leur location, c'est plus d'un millier d'hectares qui sont revenus à celle de Cheguig, promettant de notables rentrées financières. Avec d'autres retombées, et non des moindres, qui sont susceptibles de donner à cette collectivité les atouts qui lui permettront de sortir de l'ornière et d'aspirer à un mieux être. Comme le dira son président d'APC, M. Bahous Belhadj, pour qui la finalité première de cette embellie est d'assurer une fréquentation régulière de ces périmètres par les éleveurs, c'est réussir à les y retenir.