HMA vient de terminer leader des ventes en 2005, quel bilan pouvez-vous faire à nos lecteurs ? Je pense que nous sommes parvenus à concrétiser nos objectifs annoncés durant l'année, c'est vrai que ce n'était pas facile, mais nous avons cru en ce que nous faisons en relation avec notre partenaire coréen qui rentre également dans le gotha mondial de l'automobile. En réalisant 24 257 véhicules face aux 20 000 prévus, nous sommes ravis par rapport aux efforts consentis par toute l'équipe, ce qui montre que le travail, a fini par payer. Quand vous regardez les investissements que notre groupe a réalisés, vous comprendrez le retour à travers des clients qui font confiance à notre marque. Un bilan positif à plus d'un titre sur tous les plans. Peut-on connaître la recette de cette réussite ? Il n'y a pas de recette miracle si ce n'est le travail, la mobilisation, soutenus par des investissements pour créer les conditions favorables au développement de l'activité en restant à l'écoute du marché. Comment Hyundai Motors a accueilli les performances que vous venez de réaliser en Algérie ? Notre partenaire nous a soutenus dans notre programme ambitieux d'implantation de la marque en Algérie, donc l'accueil a été positif mais avec des objectifs toujours à la hausse pour asseoir notre position qui n'est pas une fin en soi, car peu importe le classement, ce qui compte c'est la pérénité sur un marché imprévisible où l'absence de statistiques complique nos tâches. La satisfaction de Hyundai Motors est encourageante pour nous, car cela nous pousse à nous surpasser pour aller de l'avant. Comment comptez-vous opérer à l'avenir, et quels sont les axes de vos investissements ? A travers un redéploiement de l'activité, une amélioration constante de notre organisation, l'extension du réseau et l'investissement sur les ressources humaines. Nos installations de Oued Smar acquises vont continuer à subir des transformations importantes, à titre d'exemple un show-room sera construit sur une surface au sol de 2000 m2 avec 11 étages en hauteur, nos ateliers de maintenance passent de 24 postes de travail à 50, soit le double des capacités d'accueil en après-vente, la création de l'atelier tôlerie pour les véhicules utilitaires lourds, sans oublier le développement du réseau des 26 agents actuels, des 11 en cours de préparation d'ici juin 2006, auxquels il faut rajouter au moins 5 pour arriver à une meilleure couverture du territoire avant la fin de l'année, dans cette dynamique, le réseau sera mis aux standards de la marque avec un show-room, un atelier de maintenance et un magasin de pièces de rechange... Revenons un peu au marché, quel est votre regard avec du recul sur 2005 ? Le marché a démarré en trombe en 2005, la preuve une progression de 9% avec des fortunes diverses pour les marques présentent sur le marché, par rapport à l'année 2004. Cependant, le fléchissement des 4 derniers mois a ralenti cette évolution et cela s'explique par plusieurs facteurs parmi lesquels : une rentrée sociale assez difficile pour les clients en septembre, suivie de la période du Ramadhan où les clients sont branchés sur d'autres produits. Et le dernier bimestre, le regard se porte plus sur l'année d'immatriculation à laquelle le client algérien accorde de l'importance, et puis n'oublions pas l'effet des importations massives des véhicules de moins de 3 années avant le 26 septembre, date butoir de la suppression des importations des VO, sans pour autant négliger le rôle de la CNEP dont l'arrêt du financement des crédits auto a été ressenti dès la fin du premier trimestre en dépit de la présence d'autres banques qui ont investi ce créneau . Quelle lecture faites-vous des promotions vécues tout le long de l'année ? D'abord, à chacun sa politique dans ce domaine, c'est vrai le risque c'est de créer des réflexes d'attente chez les clients devenus connaisseurs et exigeants. Les promotions vont souvent au-delà des délais, mais comme le veut la définition même de la promotion des ventes, laquelle doit être limitée dans le temps et les volumes en adéquation avec des pratiques et des règles, commerciales dans le respect de l'éthique pour ne pas verser dans l'excès. Toutefois, les grands bénéficiaires sont les clients qui savent tirer profit de ces opportunités commerciales. A chaque marque ses choix stratégiques. Comment voyez-vous l'année 2006 pour HMA ? C'est l'année de la Coupe du monde dont la marque est le partenaire officiel, donc ça va bouger dans tous les sens. D'abord, nous ambitionnons de réaliser entre 40 000 à 50 000 véhicules tous segments confondus, nous comptons investir davantage avec une nouvelle infrastructure moderne d'une superficie totale d'environ 120 000 m2, dont 90 000 destinés au stockage de véhicules, 22 000 m en show-room, centre de formation et bureaux, et le reste (8000 m2) en atelier et après-vente, une extension du réseau et de revendeurs de pièces, ce qui nous permettra d'assurer la disponibilité des pièces de rechange... Pour le groupe, c'est assurer la continuité du montage des remorques en Algérie, le lancement de l'usine de verre pour le bâtiment et l'automobile, dont une partie de la production sera destinée à l'export. En 2006 ou 2007, nous envisageons le montage des véhicules lourds et la fabrication de pièces, accessoires et organes, donc continuer à investir pour apporter notre contribution à l'économie nationale et créer des emplois. Alors, rendez-vous au Salon de l'automobile d'Alger en mars 2006 pour découvrir notre gamme et surtout les nouveautés, tout en continuant de répondre au mieux aux attentes de nos clients pour les remercier de leur confiance en la marque Hyundai.