Les autorités ont annoncé hier l'imposition d'un couvre-feu dans l'Etat d'Adamawa, au nord-est du Nigeria, pour empêcher de nouvelles violences après la mort d'une trentaine de chrétiens dans des attaques revendiquées par des islamistes. «A la suite de la série d'attaques dans certaines parties de l'Etat, le gouvernement local impose un couvre-feu de 24 heures dans tout l'Etat», d'Adamawa, a déclaré le secrétaire du gouvernement local, Kobis Ari, dans un communiqué. Une trentaine de chrétiens ont été tués dans cette région depuis la nuit de jeudi à vendredi au cours de trois attaques en partie revendiquées par le groupe islamiste Boko Haram. Suite à une série d'attentats antichrétiens, le président Goodluck Jonathan avait décrété, le 31 décembre, l'état d'urgence dans des Etats du Centre et du Nord-Est concernés par ces violences de Boko Haram. Les attaques se sont poursuivies depuis lors et même multipliées après l'expiration, mercredi soir, d'un ultimatum de Boko Haram ordonnant aux chrétiens vivant dans le nord du Nigeria de quitter cette partie du pays majoritairement musulman. L'Etat d'Adamawa, où le couvre-feu a été imposé samedi, ne fait pas partie des Etats concernés par l'état d'urgence.