Les mécontents du logement social ne décolèrent pas à Souk Ahras, et ce depuis la remise des clés, la semaine dernière, au profit de 232 nouveaux attributaires. Des dizaines de personnes ont observé, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya de Souk Ahras au milieu d'un important dispositif de sécurité déployé à l'entrée principale de l'édifice. Des demandeurs de logement dont les dossiers remontent à 1978, d'autres menacés d'expulsion ou vivant dans des maisons qui menacent ruine, ont demandé une révision des listes des attributaires ainsi que l'affichage des noms des indus bénéficiaires retenus à l'issue de l'opération d'étude des dossiers de recours. Des contestataires ont aussi fustigé la commission de recensement des bidonvilles, lesquels seraient à l'origine, selon leurs dires, de la forte pression que connaît le chef-lieu de la wilaya en matière de logement social. «Nous les connaissons tous ces recycleurs de baraques qui jouissent de plusieurs complicités. Ils vous cèdent la baraque à 180 000 DA en contrepartie d'un bon de recensement et rebelote», tonne l'un d'eux. Ses propos sont confortés par la présence d'un groupe de mécontents montrés par la foule. «Ils ne sont pas venus réclamer un toit comme nous (…) ce sont des attributaires de logements sociaux qui refusent que leurs baraques soient démolies par les autorités», enchaîne un autre. Une troisième catégorie de protestataires, venue réclamer le changement des F2 en F3, s'est montrée virulente à l'égard des responsables. Des représentants des contestataires ont été reçus par le représentant du wali qui leur a promis de transmettre leurs préoccupations à qui de droit.