Décidemment, le bras de fer persiste entre la direction du transport et l'ensemble des transporteurs privés assurant les dessertes vers Naâma à partir de Mecheria. N'ayant trouvé aucun consensus, les transporteurs ont manifesté leur mécontentement en cessant toute activité depuis déjà plusieurs semaines à ce jour. Ces derniers refusent catégoriquement de rejoindre la gare routière officielle, gérée par la Sogral. Une agence nouvellement construite à la périphérie de la ville. Interrogés sur cette protestation, certains nous affirment, non sans un certain désarroi, que dans cette nouvelle gare «leur recette a énormément chuté pour atteindre le dérisoire» et, ce, disent-ils, comptent tenu de son éloignement. Par ce débrayage qui n'a que trop duré, les travailleurs et autres, qui résident à Mecheria mais activent quotidiennement à Naâma (30km), pris en otage en quelque sorte, sont devenus une proie facile pour les taxis et les clandestins.