Chaque hiver, ce sont les mêmes constats qui sont faits sur les défaillances du chauffage dans les établissements scolaires. Les élus de l'APW ont, lors de la dernière session, dressé un état des lieux des plus critiques à l'égard d'un problème qui semble s'éterniser. Même dans les grands centres urbains dotés de gaz naturel, les cours se déroulent dans des salles sans chauffage, relèvent les membres de la commission économique et des finances. Si le secteur de l'éducation se targue d'avoir couvert à 81% les établissements scolaires en chauffage, la réalité du terrain est toute autre, selon le rapport de cette commission. A cet égard, on croit savoir, toujours selon les mêmes conclusions, que sur 2 595 salles de cours dans les établissements scolaires du primaire, 800 demeurent non chauffées, ce qui donne un taux de 32%. La situation est encore plus critique dans les zones rurales de Texenna, Djimla, Ouled Asker, Ouled Rabah et Ghebala, pour ne citer que celles-ci, où le chauffage est quasiment inexistant dans certains établissements scolaires. Dans le cycle moyen, les élèves de 22 CEM grelottent de froid durant chaque hiver, si on se réfère aux mêmes notes du rapport présenté à l'APW. Les mêmes aléas sont constatés dans 10 lycées sur les 36 que compte la wilaya. La vétusté des appareils et le non- fonctionnement de certains autres, ainsi que les pannes et le manque d'approvisionnement en mazout dans les zones rurales sont, entre autres, des facteurs qui entravent l'amélioration de la situation. A noter que depuis 2006, le secteur de l'éducation a bénéficié, sur le compte du budget de wilaya, de 1039 appareils de chauffage. Il a, dans le sillage des efforts de réhabilitation des établissements scolaires, bénéficié d'une enveloppe de 120 millions de dinars. En dépit de cet apport financier considérable, des établissements tombent de jour en jour dans le délabrement.