L'année 2011 a connu une augmentation de 22,5% des accidents de la circulation par rapport à l'année précédente, mais aussi plus de 11,66% d'augmentation du nombre de morts par rapport à 2010, soit 134 morts. Ce sont les chiffres avancés par la Gendarmerie nationale, lors d'une conférence de presse tenue hier matin au siège du groupement. Le facteur humain serait la principale cause de cette augmentation et à cet effet, le commandant Mahfoud Hammid, se basant sur les statistiques, nous explique que 100% des accidents ont eu lieu suite à une faute humaine, et ce, en mettant en avant l'excès de vitesse qui vient en pole position des causes; viennent ensuite les dépassements dangereux et l'implication de passants. Malgré les moyens matériels et humains dont dispose la gendarmerie, le nombre d'accidents de la circulation ne cesse de s'accentuer. Ce phénomène est essentiellement dû, selon le lieutenant-colonel Mohamed Benaziz, commandant de groupement, au comportement dangereux du conducteur. «On peut intervenir sur le terrain et contrôler les points noirs, mais d'autres se forment ailleurs. Le point noir est dans la tête du conducteur», souligne notre interlocuteur, en ajoutant qu' «on doit travailler avec toutes les parties prenantes, à faire changer les mentalités et à responsabiliser le comportement du citoyen». Concernant la criminalité, la quantité saisie de kif traité cette année dépasse les trois tonnes, soit plus de trente fois la quantité saisie en 2010, et ce, en raison des efforts fournis pas les services de la gendarmerie, explique le conférencier. «On souhaiterait une participation du citoyen. Toute cette quantité n'est que la partie visible de l'iceberg», reconnaît-il. Par ailleurs, les gendarmes ont enregistré une progression de 15, 98 des infractions dans le domaine économiques, notamment les lois régissant les entreprises elles-mêmes.