Les adjoints techniques de laboratoire (ATL) de l'éducation nationale revendiquent leur intégration dans le corps pédagogique. Ils ont tenu une conférence de presse, hier, au siège du SNTE, à Alger. La rencontre des laborantins avec les médias se voulait une occasion de revenir sur leurs conditions de travail, qu'ils qualifient de «pénibles et dangereuses». «Certains produits ont été retirés des laboratoires en France. Mais dans les nôtres, ils existent toujours», déplore une laborantine, qui cite à titre d'exemple le mercure. Vu ces conditions, les laborantins, qui se disent autonomes, appellent leurs collègues à se distinguer des mouvements des corps communs. «Nous avons des revendications particulières. Nous avons besoin de primes relatives à notre travail dans les labos», spécifient-ils. Les laborantins regrettent leur classification dans le statut particulier de l'éducation. «Nous avons été dégradés de la 11/3 à la 7», dénoncent-ils. Et d'ajouter : «Le message ne passe que par la force. Le ministère ne reconnaît que ceux qui recourent aux démonstrations de force dans la rue», concluent les ATL. Toutefois, ces derniers n'ont pas précisé s'ils vont avoir recours à cette forme de protestation en vogue depuis les émeutes de janvier 2011.