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Gestion du dinar : les experts dénoncent une «atteinte à la sécurité nationale»
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Publié dans El Watan le 27 - 01 - 2012

Que fait la Banque d'Algérie ? Cette institution publique, qui dépend de la présidence de la République, avait décidé – on suppose fin 2011–, sans consulter, ni informer d'ailleurs les experts et les acteurs économiques, de déprécier le dinar par rapport au dollar.
«Oui, la décision est tombée sans consultation préalable, depuis un certain moment, nous sommes écartés de la prise de décision concernant la gestion du dossier du dinar», s'emporte un cadre de la Banque d'Algérie. Seul le Forum des chefs d'entreprises et quelques experts ont dénoncé une telle décision prise en catimini. Après l'émission du billet de 2000 DA pour officiellement parer à la crise de liquidités dans les banques et les bureaux de poste (alors que les banques en regorgent) et officieusement pour mettre fin au scandale des faux billets, la Banque d'Algérie se prépare à émettre prochainement un billet de 5000 DA sans aucune explication rationnelle et logique. Le dinar est-il menacé de disparition ?
C'est en tout cas ce que pensent de nombreux analystes que nous avons consultés. Cette dégringolade du dinar engage donc la sécurité nationale, selon le professeur Abderrahmane Mebtoul. «Cela montre que la politique monétaire est incohérente, à l'instar de la politique relative à la sphère réelle. Cela explique les difficultés de la régulation tant politique, sociale qu'économique. L'Algérie est en transition depuis 1986 (pour rappel, elle postule à l'OMC depuis juin 1987).
Impératifs politiques
Elle n'est ni une économie de marché véritable, ni une économie administrée avec ses propres règles de fonctionnement.» En d'autres termes, cette gestion opaque des dossiers aussi sensibles que les dépenses publiques, le fonds de régulation, le dinar et les réserves de change nécessitent aujourd'hui un sérieux débat en toute transparence. Le problème, pour les expert, est finalement d'ordre politique. «La dépréciation du cours du dinar par rapport au dollar n'est qu'une manière pour le pouvoir de dissimuler et voiler des vérités économiques, la politique coûteuse d'apaisement social soutenue par une conjoncture pétrolière favorable», nous résume un proche du dossier.
Pour masquer le déficit budgétaire – l'Algérie a dépensé plus que ce que la loi de finances a prévu –, le gouvernement a trouvé dans la dépréciation du dinar la solution. «En 2011, le déficit budgétaire a été de 33,9% du PIB. Pour la loi de finances prévisionnelle 2012, le déficit a été ramené à 25% du produit intérieur brut. Mais ce léger recul du déficit budgétaire s'explique par le fait que le budget de l'équipement enregistre un recul de 32% par rapport à 2011 pour se situer à près de 2700 milliards de dinars. Et paradoxalement, l'augmentation de 8% du budget de fonctionnement (dont les salaires de la Fonction publique) dépasse les 4600 milliards de dinars, soit plus de 100% par rapport à 2008. En fait, des dépenses pour calmer le front social sans contrepartie productive, en cas d'un cours du baril de moins de 70 dollars à prix constant en référence au dollar, entraînera l'épongement graduel du Fonds de régulation des recettes au bout de trois à quatre ans», avertit le professeur Mebtoul.
Subterfuge
«La dépréciation du dinar est un résultat automatique d'une politique monétaire permissive, faite d'un accroissement de l'émission monétaire sans rapport avec l'évolution de la sphère productive. Cette politique est fixée non pas en fonction des critères économiques en lien avec le développement économique et financier réel du pays, mais selon les impératifs politiques conjoncturels du régime. Rappelons à ce propos que les premières mesures prises par Abdelaziz Bouteflika ont été de remettre en cause l'indépendance de la Banque centrale à travers les ordonnances 2001 et 2003, non plus la loi sur la monnaie et le crédit de 1990. Cette remise en cause de l'indépendance de la Banque centrale ne signifie rien d'autre que le retour à la gestion politique et opaque de l'émission monétaire», précise l'économiste Mourad Ouchichi.
Urgence
Le subterfuge déprécier le cours du dinar par rapport au dollar «apprécié» actuellement sur les marchés internationaux, les exportations algériennes étant facturées en dollars, cela permettrait de gonfler la fiscalité pétrolière libellée en dinars. «Comme par le passé, au moment du dollar faible, la dépréciation du dinar a répondu au souci de gonfler artificiellement le fonds de régulation des recettes et la fiscalité pétrolière variant entre 60-70% et donc de voiler l'importance du déficit budgétaire et l'inefficience de la dépense publique. Exemple : le fonds de régulation est calculé sur la base de 1 dollar équivalent à 100 DA, pondéré par une dévaluation de 20% donne une valeur de120 DA calculé par le Trésor et la Banque d'Algérie dans leurs bilans annuels», explique notre expert.
Cette situation s'est traduite par la hausse de l'indice d'inflation à 4,5% en 2011, contre 3,9% en 2010, et ce, malgré les assurances des pouvoirs publics quant au maintien de l'inflation à un taux appréciable. Les prix à la consommation ont augmenté de 4,52% en 2011. «Il y a urgence d'une transparence dans la gestion des réserves de change pour éviter les pratiques occultes, posant la problématique de la démocratisation de la gestion des hydrocarbures», préconise le professeur Mebtoul.


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