Les transporteurs privés la zone ouest de la capitale protestent contre l'attribution de nouvelles autorisations d'activité de transport en commun, sans modification des itinéraires ni des conditions de travail. Les transporteurs assurant la ligne reliant la place des Martyrs à Aïn Benian ont manifesté hier leur colère en organisant une journée de protestation. «Cette ligne était déjà saturée, nous ne comprenons pas pourquoi la direction des transports a accrédité de nouveaux transporteurs», s'indigne Yahiaoui Abdennour, coordinateur de la zone ouest de l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA). Selon le même syndicat, les problèmes de saturation se sont accumulés avec le changement de station : «Nous sommes confrontés aux conséquences des embouteillages et de l'exiguïté des lieux où nous sommes confinés depuis que nous avons été obligés de quitter la station principale de la place des Martyrs.» Les transporteurs étaient 36 à assurer la destination Aïn Benian ; actuellement, ils sont 50 à se «disputer» les voyageurs. «Nous travaillons dans la pression, vu que la ligne est complètement saturée», explique le représentant des transporteurs. Un doigt accusateur est pointé en direction du ministère, désigné comme étant directement lié à cette anarchie. «La direction des transports décline toute responsabilité, puisque c'est le ministère qui a instruit les responsables du secteur à attribuer de nouvelles autorisations d'exploitation sans aucune étude préalable», accuse l'ONTA. Les transporteurs Staouéli-Tafourah exposent, eux aussi, les mêmes préoccupations. Une journée de protestation sera observée aujourd'hui, annoncent leurs représentants.