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Les enseignants paralysent l'université Alger II
Ils contestent l'ingérence de l'administration dans la pédagogie
Publié dans El Watan le 01 - 02 - 2012

Les enseignants de l'université d'Alger II sont en colère.
Al'appel du Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES), les enseignants universitaires ont entamé, lundi, une action de protestation de trois jours. Fouad Djemaï, membre du bureau national du CNES, déplore les «dépassements de l'administration qui cède face aux revendications des organisations estudiantines au détriment de l'activité pédagogique».
Cette grève prendra fin aujourd'hui. Les enseignants ont débattu pendant deux jours de problèmes d'ordre pédagogique et de ceux du logement. Aujourd'hui, les grévistes vont encore débattre de l'abus d'autorité de l'administration.
La primauté de la gestion administrative sur la gestion pédagogique est à l'origine de la vague de protestation des enseignants. «Le recteur a démis de ses fonctions le chef du département d'anglais, qui a refusé d'appliquer ses instructions visant à remettre en cause la décision de la commission des jurys», dénonce M. Djemaï, maître de conférences au département d'anglais. «C'est une décision arbitraire. Mais cela ne m'étonne pas», commente Dalila Haddadi, professeur en psychologie clinique à l'université d'Alger II. «Je viens de recevoir une étudiante en première année master. Elle a été inscrite par le recteur, alors qu'une autre ayant une moyenne supérieure à la sienne n'a pas eu la possibilité d'y accéder», regrette la responsable du master en psychologie clinique.
Des étudiants mécontents
La genèse du conflit opposant les enseignants aux étudiants, puis les enseignants à l'administration, remonte aux délibérations de la session de rattrapage de quatre années de licence du système classique 2010-2011. Des étudiants mécontents ont exigé le passage en année supérieure avec une moyenne de 9/20, comme ils ont demandé la suppression de la note éliminatoire. Ils ont transmis directement ces revendications au recteur sans en informer le chef de département.
Le 26 octobre 2011, le conseil scientifique de l'université a tenu une réunion extraordinaire ; l'évaluation de la situation pédagogique au département d'anglais était le seul point inscrit à l'ordre du jour.
Décision ? Le conseil scientifique a décidé du rachat des étudiants des deuxième et troisième années du système classique à partir de 9,50/20 et ceux de la quatrième année système classique à 9,20/20. Le conseil scientifique a donné la possibilité aux étudiants de passer en classe supérieure avec des modules en dette. Dans le PV, les membres du conseil scientifique ont fait remarquer que les suggestions sont exceptionnelles vu la situation que traverse le pays actuellement et la disparition progressive du système classique.
Un conflit sans dénouement
Déçus, les enseignants du département d'anglais se sont réunis le 10 novembre 2011, rejetant la décision du conseil scientifique. De leur avis, cette décision remet en cause «les critères de rachat adoptés par les jurys de délibération (…), imposant ainsi de nouveaux critères n'obéissant à aucune norme pédagogique et scientifique».
Il est à noter que les jurys de délibération sont les seules et uniques instances à même de décider des critères et du seuil de rachat. Les enseignants du département d'anglais ont refusé d'appliquer l'instruction du recteur évoquant des «considérations pédagogiques et déontologiques».
Le 13 novembre 2011, le recteur a ordonné par écrit au chef de département d'appliquer administrativement les résultats du conseil scientifique, faisant fi de la décision de la commission des jurys. Le feuilleton du département d'anglais à Bouzaréah est loin de trouver son épilogue. Le 20 novembre 2011, les enseignants ont saisi le ministre de l'Enseignement supérieur.
Une commission d'enquête constituée de cinq enseignants de différentes universités du pays a été saisie à son tour, sans qu'il y ait eu dénouement de ce conflit. «Le problème s'est posé dans beaucoup de départements. Mais les enseignants ne se sont pas soulevés», déclare M. Djemaï, estimant que ce genre de mesure vise à acheter la paix sociale. Mais à quel prix ?


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