Plus d'un millier de baraques sont toujours érigées dans la commune. Les services communaux ont recensé 1345 baraques dans les différentes localités de la commune. Ces habitations précaires sont implantées dans des anciennes exploitations agricoles ayant cessé leur activité, mais gardant encore leur appellation d'autrefois. Citons, entre autres, les fermes Ségui, Benboulaïd, Jayce, Gaspard de Pronnier et El Kharroub. L'autre site, composé essentiellement d'habitations présentant des signes de dégradation avancée, est la cité Boumaâza. «Cette cité est un habitat d'urgence. Elle a été construite d'une manière hâtive juste après l'indépendance pour abriter des familles qui ont subi les affres de la guerre de libération et donc nécessitant un logement», a rappelé un élu. Intervenant sur ce cas, M. Maâfi, vice-président chargé de l'administration et des finances, ajoute : «Nous avons accordé beaucoup d'importance à la cité Boumâaza, que nous considérons comme une cité démunie. Nous pensons réellement que les occupants vivent dans des conditions désastreuses. Ce qui nous a incités à élaborer, en 2011, tout un programme destiné à cette tranche défavorisée. Nous prévoyons la récupération des espaces libérés après le relogement et les affecter à des projets d'utilité publique.» Circonstance oblige, un nouveau site aux habitations précaires, dénommé La forêt des Palmiers, vient s'ajouter à la liste des demandeurs de logement. D'après M. Djaâfar, délégué du quartier Oued Ouchaïah, les services de la wilaya, en collaboration avec l'APC, ont procédé à une opération de relogement des occupants des immeubles I et J de la cité Les Palmiers. «Cette opération partielle de relogement a touché 220 familles. Ainsi, 150 bénéficiaires on été relogés à Bachedjarrah dans une cité implantée non loin du tunnel. Les autres ont bénéficié de logements sociaux situés à Bourouba, Baraki et Douéra», a-t-il précisé. Notre interlocuteur a, cependant, indiqué qu'au niveau des Palmiers, il reste encore 780 postulants au logement dans le cadre social. «Contrairement aux opérations précédentes, la démarche actuelle présente un avantage à ne pas négliger. Juste après l'évacuation des familles concernées, les immeubles I et J ont été complètement rasés pour ne pas donner l'occasion aux squatters qui ne tarderaient pas à réclamer des droits», a-t-il encore expliqué. Dans le même ordre d'idées, M. Mâafi a souligné que cette démolition a permis de récupérer un espace. «Dans cette aire dégagée, un terrain de sport a été aménagé. Nous envisageons également de réaliser des aires de jeux et de détente en direction des habitants des quartiers Oued Ouchaïah et La Glacière, qui souffrent d'une forte concentration. Le moment est donc venu pour mettre un terme à cet engouement affiché à la construction à usage d'habitation. Pensons au sport et aux activités récréatives», enjoint-il.