Détenteurs de décisions d'attribution depuis 2002, ces citoyens n'ont, à ce jour, pas obtenu de permis de construire. Des bénéficiaires de lots de terrain à Bordj El Bahri ont organisé, la semaine dernière, plusieurs rassemblements devant le siège de l'APC, et ce, pour réclamer la régularisation de leur situation. Les protestataires, qui sont détenteurs de décisions d'attribution datant de 2002, n'ont, à ce jour, pas encore obtenu de permis de construire, ni pu entreprendre des travaux sur ces lots, car le site a été réquisitionné, entre-temps, pour accueillir des chalets des sinistrés du séisme de mai 2003. Une fois les chalets du site dégagés, les propriétaires des lots ont cru pouvoir récupérer leur bien, d'autant plus qu'ils sont, pour la plupart, détenteurs de décisions de justice les confortant dans leur position d'uniques propriétaires. Hélas, il n'en est rien. Pis encore, les responsables locaux font mine de ne pas être au courant de la situation de ces citoyens et refusent de leur accorder une quelconque attention. «Après plusieurs tentatives, nous avons pu voir le P/APC. Il nous a reçus cependant d'une manière expéditive», déplorent les bénéficiaires, avant d'ajouter : «Le maire nous a confié, lors de cette rencontre, que seules les décisions datant d'avant 2001 seront prises en considération. Toutes les décisions d'attribution délivrées à partir de 2002 sont considérées comme faisant partie de la propagande électorale et sont par voie de conséquence nulles et non avenues.» Les délégués des bénéficiaires n'omettront pas de révéler au passage que «le maire lui-même fait partie des bénéficiaires d'avant 2001». Les responsables locaux, poussant leur cynisme envers ces citoyens de la commune, ont tenu des propos qui dépassent tout entendement. «Demandez à celui qui vous a délivré ces décisions de vous régler le problème», s'obstinent-ils à répéter aux bénéficiaires. Par ailleurs, les bénéficiaires assurent que l'assiette devrait accueillir des projets d'utilité publique, «le P/APC nous a assuré, lors d'un Coville, que l'espace servirait pour la construction de logements LSP. Mais ces lots ont leurs propriétaires. L'Etat doit nous prendre en charge», réclament nos interlocuteurs, qui sont, dans leur écrasante majorité des chefs de famille nombreuse, dont les logements sont occupés depuis deux générations.