Comme de coutume, le Mawlid Ennabaoui a été célébré avec faste à La Casbah, où une cérémonie de «medh» a eu lieu à Sidi Abderrahmane, animée par Djamel Soufi, Smaïn Heni et Réda Bestandji qui ont récité des versets du Coran dans le recueillement. Des familles ont pris part à ce cérémonial traditionnel, ponctué par des visites du sanctuaire du Saint patron d'Alger, Sidi Abderrahmane Ettaâlybi.Ce rituel a été marqué par une affluence importante, notamment de jeunes écoliers et lycéens des établissements scolaires implantés dans le quartier.L'association des Amis de la Rampe Louni Arezki, initiatrice de ce rassemblement, s'est également illustrée par l'évocation émouvante du savant Mohamed Bencheneb décédé il y a 83 ans le 7 février 1929. C'est Djamel Soufi, secrétaire de l'association sus-citée, qui a remarquablement retracé le parcours de cet érudit exceptionnel. D'ailleurs, lors de la visite de la medersa d'Alger, le président de l'association des Amis de la rampe Louni a mis en exergue la résistance culturelle de Mohamed Bencheneb, qui a eu l'honneur de présider les jurys de la célèbre université de la Sorbonne en arborant fièrement sa tenue vestimentaire traditionnelle authentiquement algérienne,alors qu'il n'était considéré que comme simple indigène. Après cette visite, les participants se sont donné rendez-vous au palais El Minzah qui fait face à la medersa pour se livrer à un débat sur la culture algérienne, tout en goûtant à la «tamina» préparée pour la circonstance.