Alors que les élections de jeudi dernier venaient d'être invalidées par le ministère du Commerce et que l'on s'acheminait vers l'apaisement des esprits, en prévision de la tenue d'un nouveau scrutin pour le mercredi 8 février, les dernières déclarations du président sortant de la CCI Tafna ont ravivé la querelle. Ainsi, les représentants témouchentois à l'assemblée élective des organes de cette institution viennent d'émettre des conditions pour y être présents ce mercredi. « Nous n'avons aucune velléité sécessionniste comme on nous le prête. Le voisinage et le pragmatisme nous imposent de faire affaire avec nos collègues de Tlemcen. Notre intérêt est de penser à la force que nous pouvons constituer au plan national pour nos deux wilayas. Il n'est donc pas productif de s'arrêter à de petites querelles. Cependant, comme les affaires sont réglées à la base par la confiance partagée et que celle-ci a été malmenée, nous estimons que quelques préalables doivent être réunis », déclare Saïdi Saïd, celui qui est présenté par ses pairs comme leur chef de file. Partialité ? « Tout d'abord, nous doutons de la pertinence des éléments sur lesquels s'est appuyé le DCP de Tlemcen pour n'attribuer à Témouchent que le nombre de 9 représentants sur les 27 à l'assemblé élective. Ce doute est conforté par la partialité avec laquelle le DCP a mené les élections avortées de jeudi. A cet égard, nous estimons impératif la constitution d'une commission mixte pour trancher cette question de la représentation. » En deuxième lieu, et s'appuyant toujours sur le critère confiance, les Témouchentois jugent qu'ils ne siègeront jamais avec le président sortant et néanmoins candidat à sa propre succession : « en effet, nous avons fermé l'œil sur le fait qu'il a déjà cumulé deux mandats de président à la tête de la CCI et de l'UGEA et qu'il postulait pour le nouveau mandat à la CCI sans avoir définitivement régularisé sa situation avec l'UGEA. Maintenant, nous ne lui pardonnons plus cette infraction à l'article 8 du décret instituant les CCI. Nous ne pouvons plus travailler avec un homme qui insulte notre intelligence par les propos qu'il a tenu dans la presse. Pour leur répondre, nous nous suffirons du fait que le ministère ait annulé la mascarade à laquelle il s'est prêté. »