Faire de l'Algérie un pôle pharmaceutique de la même importance que Singapour ou Dublin implique la révision des lois en cours de manière à les adapter aux exigences de cette activité. « Dans cette feuille de route il y a des choses que le gouvernement algérien doit satisfaire vis-à-vis de la demande de ces laboratoires. Il faut attirer ces laboratoires pour que ça devienne attractif, évidemment il y a des ajustements à faire en matière de régulation, en matière des lois existantes », a déclaré ce mercredi matin M.Smail Chikhoune, président du Conseil d'affaires algéro-américain sur les ondes de la radio Chaine 3, sur le projet du pôle de biotechnologies. « Ce qui est bien c'est que le gouvernement est réceptif, il est prêt à modifier cette régulation de façon à ce qu'il y aura les mêmes lois que celles qui existent à Singapour ou à Dublin en matière d'investissements pour le pharmaceutique. L'accord sur la partenariat algéro-américain dans les biotechnologies sera entériné en juin prochain », a précisé M.Chikhoune dont l'intervention a porté sur le pôle biotechnologique devant être créer en Algérie à l'horizon 2020. Un projet qu'il juge « grandiose puisque pour la première fois l'Algérie va rentrer dans la scène internationale dans un secteur très noble qui est la santé, dans la recherche et développement et surtout dans les traitements innovants ». « S'il faut innover de nouvelles molécules ça veut dire qu'il faut les enregistrer dans un délai très court. À Dublin les enregistrements ne vont pas au-delà de 90 jours. Ça veut dire qu'il va falloir s'adapter à cette exigence où il va falloir enregistrer de nouvelles molécules ici dans les trois mois », dit il à titre d'exemple. M.Chikhoune a indiqué que l'Algérie devra parvenir à mettre sur pied ce projet dans les délais définis d'autant plus qu'elle tient compte de l'expérience de Dubin et de Singapour. Des partenariats de recherche au programme Le principe du pôle biotechnologique est d'attirer énormément de chercheurs qui viendraient des différents laboratoires et surtout de recruter des locaux. M.Chikhoune estime que d'ici 2020 l'Algérie aura plus de 30 000 chercheurs qui vont travailler pour développer des nouvelles molécules qui seront innovantes. Il préconise la création d'écosystèmes qui consiste à avoir à la fois des laboratoires de recherche, des universités, des hôpitaux, des incubateurs et ensuite de la production. Dans ce sens, il est prévue la signature d'un protocole entre l'université de Havard, l'université Northeastern et l'université algérienne, a fait savoir l'intervenant. Par ailleurs, le gouvernement va commencer incessamment la création de l'écosystème à Sidi Abdellah Un investissement de 10 milliards de dollars Si l'Algérie « fait tout pour être le prochain pôle de la biotechnologie » c'est « pour capter tout cet investissement qui sera au moins de 10 milliards de dollars par an », a affirmé M.Chikhoune tout en précisant que ces laboratoires dépensent quelques 100 milliards de dollar par an. Il est à noter que l'investissement américain hors hydrocarbures est évalué à 1,5 milliards de dollar alors qu'il est de 15 milliards de dollar dans le domaine des hydrocarbures. Pour ce qui de l'équipement des 22 centres anticancéreux prévus dans le cadre du plan anti cancer à l'horizon 2014, la signature des protocoles se fera au courant du mois prochain. L'étape suivante sera d'équiper tous ces centres et de former les gens qui doivent manipuler ces équipements, a-t-il précisé.