«Un protocole d'accord pour la création en Algérie d'un pôle international de biotechnologie et de production de médicaments sera signé aujourd'hui entre les ministères de l'Industrie et de la Santé et des groupes pharmaceutiques américains». C'est la déclaration faite hier par le président du Conseil d'affaires algéro-américain (USABC), M. Smaïl Chikhoune, en marge du forum Santé Algérie-USA 2001. Cet accord, selon le même intervenant, permettra aux grands groupes américains d'investir en Algérie pour la recherche et le développement en Algérie dans les domaines de la biotechnologie et de l'industrie pharmaceutique. L'Algérie devrait ainsi créer une ville susceptible d'accueillir les futurs laboratoires de recherche et les unités de production des médicaments en partenariat avec ces groupes américains. Aucune précision n'a été donnée sur l'endroit idéal pour cette ville, mais M.Chikhoune a précisé que l'Algérie «sera appelée à revoir sa réglementation régissant l'investissement, notamment la règle des 51/49% qui doit être allégée pour les secteurs hors hydrocarbures». Interrogé sur l'objectif américain, M. Chikhoune a expliqué que «les hauts responsables de la dizaine d'entreprises américaines déjà implantées sur le marché algérien du médicament et de la biotechnologie ont constaté un accroissement dans les chiffres des dépenses publiques dans le secteur de la santé». Et d'ajouter : «ces groupes qui consacrent chaque année quelque 100 milliards de dollars à la recherche et au développement souhaitent faire de l'Algérie une plaque tournante pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord». Plus explicite, il a avancé que les américains veulent refaire l'expérience de Singapour, une réussite dans le domaine. Selon lui, «si ces projets s'avèrent une réussite, l'Algérie va devenir une destination mondiale pour la recherche et le développement», a-t-il souligné, en ajoutant que les chercheurs et les scientifiques algériens seront associés à ces projets qui vont absorber le taux de chômage.