Le réseau Wassila a organisé, mercredi dernier, en collaboration avec l'association Femmes en communication, un atelier de sensibilisation des journalistes à la lutte contre les violences faites aux femmes. Cet atelier s'est déroulé à la maison de la presse Tahar Djaout, à Alger. Les interventions étaient axées sur les différentes façons d'aborder les sujets liés aux violences contres les femmes. Fatma Oussedik (sociologue enseignante à l'université d'Alger) et F. Alioua (ex-enseignante à l'université d'Alger) sont intervenues sur les thèmes de «La représentation des femmes et de la violence dans le discours de la presse écrite» et de «L' analyse d'images : les caricatures de presse». Les intervenantes ont pointé du doigt certaines lacunes dans les écrits liés aux violences touchant des femmes. «Dans certains cas, la femme est doublement condamnée. Condamnée par l'acte de violence lui-même et par les pré-notions reproduites dans l'écrit du journaliste, qui ne s'est pas suffisamment débarrassé du poids de la société et porte ainsi plus de préjudice à la victime», a dénoncé Mme Oussedik. Un débat a suivi sur les approches d'écriture sur des sujets liés à la cause féminine et les techniques permettant de rompre avec les clichés. Des exercices de conception d'articles, d'analyses de textes et d'images ont été réalisés. Les participants ont également assisté à la projection d'un film réalisé par le réseau Wassila, dans le but d'inculquer quelques principes d'éthique pour guider les médias dans le traitement des sujets sur les violences faites aux femmes.