La nouvelle cité OPGI des 75 logements sociaux, sise au chef-lieu des Ouadhias est dans un état peu reluisant. Les accès et les espaces ne sont pas aménagés. La gadoue envahit les lieux à la moindre averse. Les habitants sont contraints de chausser des bottillons pour accéder à leurs habitations. Les véhicules ne peuvent tout simplement pas pénétrer à l'intérieur de la cité. Le réseau d'assainissement est défaillant et les eaux usées coulent à ciel ouvert rendant l'atmosphère irrespirable. Signalons également que le talweg des Ouadhias est seulement à quelques mètres plus bas. Ce qui est à l'origine d'odeurs nauséabondes étouffantes. Les réseaux électrique et du gaz naturel n'existent que partiellement, contraignant les locataires à effectuer des branchements illicites. Les locaux au rez-de-chaussée ne sont pas achevés et constituent des refuges pour les malfrats qui s'adonnent à des pratiques illégales surtout pendant la nuit, génèrant un climat d'insécurité chez les locataires. A tout cela s'ajoutent les tonnes de gravats, d'immondices et de toutes sortes d'objets hétéroclites qui jonchent les espaces entre les bâtiments. Un des locataires que nous avons rencontrés sur place déplorera : «On nous a sortis d'une cité précaire pour nous mettre dans une autre aussi précaire. Nos enfants jouent au beau milieu de ces immondices et des eaux usées au risque d'attraper des maladies graves. Il est temps d'effectuer les travaux restants et procéder à la réhabilitation de la cité». Signalons que l'APC, sous la pression des habitants, a effectué quelques travaux d'ensablement de certains axes pour éviter la remontée de la gadoue, mais cela s'avère insuffisant.