Des dizaines d'habitants des quartiers populaires de Laâtila et El hofra, en plein cœur de la ville de Biskra, se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de la wilaya pour demander une entrevue avec le premier responsable de l'exécutif. Ils voulaient lui exposer la situation désastreuse dans laquelle se retrouvent leurs habitations du fait d'un projet de pose de nouveaux canaux d'assainissement mené par une entreprise, qu'ils accusent non seulement de bâcler le travail mais aussi de lenteur dans l'exécution des différentes opérations avant le terme duquel aucune des ruelles ne peut être goudronnées. «Depuis des semaines, cette partie de la ville ressemble à un champ de fouilles archéologiques. Des tranchées jamais comblées, des tas de gravats et de sable jonchent les ruelles et ce qui est le plus difficile à supporter, ce sont les eaux usées qui remontent vers les maisons et les cas de cross-connexion mettant en danger nos familles et nos biens », a dit un des protestataires. Ceux-ci ont bloqué, durant une bonne partie de la matinée, la circulation sur la route de la wilaya au moyen de pneus auxquels ils ont mis le feu. Ils ont catégoriquement décliné les invitations au dialogue lancées par le chef du cabinet du wali, avant de revenir à de meilleurs sentiments. Au même moment, les habitants de la petite localité de Droh, située à 20 km à l'est de Biskra, dans la commune de Chetma, ont paralysé la circulation sur la RN31 reliant Biskra à Batna et à Arris pour demander «un minimum d'aménagement urbain pour cette bourgade où rien n'a bougé depuis des décennies ». Ils ont érigé, sur cette route très fréquentée, une barricade de pneus auxquels ils ont mis le feu. Le chef de la daïra de Sidi Okba et le maire de Chetma se sont déplacés sur les lieux pour discuter avec les protestataires, lesquels ont été apaisés par les propos des responsables locaux.