Une commission ministérielle a été dépêchée à l'université de Blida suite au mouvement de protestation déclenché par les travailleurs qui réclament le départ de l'actuel conseiller du recteur. Après avoir été reçue par les représentants des travailleurs, ladite commission a rencontré les 8 délégués des enseignants issus de l'AG qui s'est déroulée hier et qui a ressemblé, selon un des délégués, quelque 200 enseignants. La réunion entre les deux parties, qui a débuté à 11h30 et s'est terminée à 15h20, a porté sur les principales questions qui préoccupent les enseignants, créant ainsi, selon un délégué des enseignants, un climat d'instabilité à l'université de Blida. «Pourquoi, pour un oui ou pour un non, devra-t-on passer par l'actuel conseiller du recteur ? En principe, en tant que conseiller, il devrait intervenir sur des aspects spécifiques et des questions pointues, bien ciblées, et non s'immiscer dans des questions d'ordre pédagogique. Depuis qu'il est là, il a dispatché une vingtaine de doyens dont 90% sont ramenés de l'extérieur», explique un délégué. Le problème du budget de recherche a été également évoqué : «A Bab Ezzouar, ils sont déjà, pour certains laboratoires à consommer la deuxième ou la troisième tranche, alors qu'à l'université de Blida, on n'a même pas débuté la consommation de la première tranche et nous n'avons aucune information fiable qui puisse justifier ce retard, au demeurant inexplicable.» «On ne gère pas une université comme on gère une caserne», assène un enseignant. Les représentants des enseignants parlent aussi de la dégradation du cadre de travail à l'université de Blida, tels le manque d'étanchéité et d'outillage pédagogique ainsi que la fermeture injustifiée des nombreuses issues de l'université.