Le gouvernement a approuvé le programme de réforme du marché financier algérien, dont un de ses cinq axes porte sur l'intervention des investisseurs étrangers sur ce marché. Limités à une participation minoritaire de 49% dans les projets d'investissement, l'intervention des investisseurs étrangers sur le marché financier est pénalisée par une réglementation peu appropriée. Le projet de réforme du marché financier, qui a été validé dans sa globalité par le gouvernement, suggère tout simplement la reconsidération et/ou la publication des deux règlements de la Banque d'Algérie, à savoir le règlement 03-2000 et 04-2000 du Conseil de la monnaie et du crédit. Lesquelles règles autorisent l'investisseur étranger en valeurs mobilières à transférer des produits issus de son placement, voire même les fonds correspondant aux revenus de son placement en cas de désinvestissement. D'après Mustapha Ferfara, directeur général de la Bourse d'Alger, la publication et/ou la reconsidération de ces deux règlements sont nécessaires afin de permettre aux investisseurs étrangers d'intervenir sur le marché financier. «Leur intervention permettrait une meilleure santé du marché en termes de liquidités», nous explique M. Ferfara, contacté hier par nos soins. L'objectif de cet axe de réforme étant «d'offrir les 51% de participation au public par le biais de la Bourse», tandis que l'investisseur étranger conserve les 49% de participations prévues par le code de l'investissement. En termes plus simples, cette solution se réfère aux dispositions déjà existantes relatives aux modalités de création des SPA par le moyen d'un appel public à l'épargne. Il sera question ensuite de jouer sur l'équilibre du marché par le moyen de garde-fous fixant les conditions de sortie du marché, en cas de désinvestissement, sans qu'il y ait un important impact sur sa volatilité, nous explique le DG de la Bourse d'Alger. Le projet de réforme validé par le gouvernement tend à dynamiser les marchés de capitaux propres en Bourse en permettant, entre autres, l'introduction d'investisseurs étrangers. Plusieurs succursales de groupes étrangers activant en Algérie ont émis le vœu de s'introduire en Bourse, mais ces entreprises étaient pénalisées par une réglementation incompatible avec les pratiques de cotation. D'où le sens de la refonte du marché.