L'installation de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) figure à l'ordre du jour de la réunion du Bureau fédéral, prévue le 7 avril prochain. Mohamed Mecherara, ancien président de la Ligue nationale, aura l'honneur de diriger cet organe, qui sera en fait une direction de la Ligue de football professionnel (LFP). La DNCG va jouer un rôle important dans le développement du professionnalisme. Sa mission principale consistera à «avoir à l'œil» les comptes des clubs. La «surveillance» du chapitre «compte des clubs» permettra de mettre de l'ordre dans ce domaine aussi sensible qu'important à la survie du professionnalisme. La DNCG existe, pratiquement, partout où le football professionnel a droit de cité. Sa mise en place est indispensable dans le processus de professionnalisation du football et sa préservation des risques que pourrait engendrer une absence ou faiblesse de contrôle de l'argent qui circule dans le circuit du football. Beaucoup désignent la DNCG comme «le gendarme du football professionnel», mais à l'arrivée tous se félicitent de son «existence», car c'est un gage pour assurer la bonne gestion financière des clubs pros qui se répercute au double plan de la santé financière de ces derniers (clubs) ainsi que de la pérennité et l'équité de la compétition (sportive). Les «pouvoirs» de la DNCG ne s'exerceront qu'après le travail qui sera fourni par le commissaire aux comptes des sociétés sportives (SSPA), à savoir la vérification et la certification des comptes sociaux. C'est sur la base de ces documents et après un contrôle de situation juridique et financière que débutera le travail ou l'intervention de cette direction de la LFP. Son champ d'action, dans un premier temps, se limitera à intervenir dans deux axes : la situation de l'effectif (joueurs payés, déclarés, les cotisations …) et le maintien ou pas du club dans la compétition. Si la DNCG constate que les joueurs ne sont pas payés, ne sont pas déclarés, ne cotisent pas à la caisse de retraite, elle peut, en vertu des règlements du football professionnel, interdire de recrutement tout club défaillant vis-à-vis de ses joueurs. L'interdiction peut être partielle et totale si elle estime que la société sportive n'a pas tenu ses engagements contractuels avec ses «salariés». Elle peut aussi imposer une «limitation de la masse salariale» si elle juge que la SSPA mène un train de vie supérieur à ses moyens et possibilités financiers. Sur le plan sportif, la DNCG peut rétrograder un club, refuser une accession et, cas extrême, exclure un club des compétitions organisées sous l'égide de la fédération et de la LFP. Les clubs qui seront confrontés à cette situation disposeront du droit de recourir à la commission d'appel qui sera instituée à cet effet. Les recours ne devraient pas s'arrêter à ce stade. L'arbitrage d'autres organes sera peut être sollicité, à l'instar du Comité olympique (COA). En somme, un vaste chantier qui attend Mohamed Mechera et l'ensemble des membres de la DNCG.