Cette maladie, plus fréquente chez les garçons que chez les filles, qui touche un enfant sur 150, est considérée par la communauté scientifique comme un trouble du développement neurophysiologique. L'association Tawassel pour l'enseignement et l'intégration des enfants autistes de la wilaya d'Oum El Bouaghi, dont le siège se trouve à Aïn Beïda, a célébré hier la journée consacrée à cette maladie. Le président de ladite association dont la création remonte à trois années, Laïd Boumedjou, nous a déclaré qu'il existe au moins une centaine d'enfants autistes au niveau de la wilaya. «Nous déplorons le fait que notre association manque affreusement de moyens humains et matériels ce qui influe négativement sur la prise en charge effective de l'enfant handicapé», a-t-il ajouté. Cette maladie qui touche un enfant sur 150, est considérée par la communauté scientifique internationale comme un trouble du développement neurophysiologique. L'autisme infantile est cependant plus fréquent chez les garçons que chez les filles. Quatre garçons sont atteints pour une fille. Au départ, on attribuait les causes à une anomalie du lien entre la mère et l'enfant, mais cette théorie a été vite abandonnée par les scientifiques qui ont mis en évidence la présence d'anomalies qui altèrent le processus d'observation et d'exécution des mouvements, mais aussi l'apprentissage par imitation et le développement des relations sociales. Des causes génétiques et environnementales sont aussi évoquées par les spécialistes. Toutefois, il n'existe pas un traitement spécifique de l'autisme, mais on préconise uniquement un accompagnement et une prise en charge individualisée et ce pour une adaptation de l'autiste à son environnement afin qu'il communique et interagit. Quatre types de prises en charge s'offrent aux éducateurs et psychologues: les psycho-dynamiques pour aider au développement de l'enfant: par les intégrées pour développer l'intégration sociale, par des programmes d'éducation comprenant des actions pédagogiques et rééducatives et enfin par des méthodes comportementales pour acquérir des réflexes qui permettent une certaine autonomie. Pour en revenir à l'association des autistes de la wilaya d'Oum El Bouaghi, le premier responsable lance un appel aux autorités pour inclure cette catégorie de malades au sein des institutions relevant de la DAS, tout comme il souhaite établir des liens avec les autres associations du pays. En conjuguant les efforts, dit-il, on parvient à faciliter l'insertion des autistes dans la vie sociale. Les invités de l'association ont eu droit à des séances d'exercices pratiques et des vidéos montrant des enfants autistes recevant un enseignement spécifique.