Les policiers radiés interpellent M. Ould Kablia. «Nous demandons audience au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Au niveau de la DGSN, on nous a dit que nos dossiers ont été étudiés et transmis au ministère de tutelle», a déclaré Abdenour Ben Medour, l'un des représentants du collectif des policiers révoqués. Vu le silence du ministère de l'Intérieur sur ce dossier, ces derniers s'impatientent. Le 7 mars dernier, le directeur général de la Sûreté nationale avait déclaré à El Watan, en marge de la cérémonie organisée en hommage aux policières, que le dossier des radiés de la police était chez Ould Kablia. «Une commission a été installée pour étudier et traiter chaque cas et déterminer les circonstances des licenciements et radiations afin de prendre les mesures nécessaires à l'issue de l'étude de chaque dossier», avait expliqué M. Hamel au sujet des ex-policiers, pour la période 1990 à 2000. Après avoir mené plusieurs actions de protestation sur le terrain, les ex-policiers, qui réitèrent que leur mouvement est pacifique, lancent un appel au président de la République afin de mettre fin à leurs «souffrances» qui perdurent depuis des années. Ainsi M. Ben Medour (ex-officier) et Maâmar Medour (ex-agent de l'ordre public dans la région de Constantine) ont rappelé qu'ils ne réclamaient que la réhabilitation de ceux qui sont radiés abusivement. Les porte-parole des ex-policiers demandent l'intégration de ceux qui sont aptes à exercer dans la police et réclament des indemnités pour ceux qui ne peuvent plus le faire. Pour le cas des agents radiés pour avoir commis des erreurs, ces deux représentants du collectif des policiers révoqués précisent qu'ils ne demandent pas leur réintégration dans les rangs de la police ; néanmoins, ils sollicitent les autorités afin de trouver des solutions pour ceux qui ont payé leur dette vis-à-vis de la société. «La plupart de ces ex-policiers ont des familles à charge. Ceux qui sont condamnés par la justice peuvent s'en tirer socialement, ils peuvent travailler en tant qu'agent de sécurité», suggère M. Ben Medour.