Les représentants du collectif des révoqués de la police réclament l'intégration de ceux d'entre eux encore en mesure de travailler. Les policiers révoqués des rangs de la police reviennent à la charge ; ils se sont constitués en collectif pour réclamer leur réintégration. Ils se disent lésés dans leurs droits. «On nous a licenciés abusivement», dénoncent-ils. Les représentants du collectif des révoqués de la police, auquel ont adhéré plus de 200 agents, réclament l'intégration de ceux d'entre eux qui sont en mesure de travailler ; pour ceux ayant atteint l'âge de la retraite, le collectif demande l'octroi de la pension de retraite. On n'est pas là pour défendre ceux qui ont commis des erreurs. On veut par contre que justice soit rendue aux policiers licenciés abusivement», disent-ils. Pour ce faire, les ex-policiers vont-ils marcher dans la capitale comme l'avaient fait les gardes communaux l'année dernière ? «Non. Les marches sont interdites à Alger. Nous n'avons aucune intention de transgresser la loi», précise l'un des représentants. Son collègue quant à lui propose une action inédite pour veiller au respect de la loi: «Nous allons marcher en groupes de trois personnes en arborant des affiches. Nous allons sillonner tous les quartiers et les rues d'Alger. Nous allons prendre les citoyens à témoin.» Si le collectif n'a pas tranché pour cette forme de manifestation, il a prévu tout de même une action de protestation devant le siège de la DGSN. Ces policiers attendent depuis février 2011 la prise en charge de leurs doléances. «En février dernier, le général Hamel nous avait reçus. Il nous avait promis la prise en charge de nos dossiers, cas par cas», a déclaré Abdenour Ben Medour, ex-officier de police. Ils menacent d'investir la rue dans les prochains jours, dans le cas où la DGSN garde le silence à l'égard de leurs doléances. «Lors du dernier rassemblement, on nous a sommés de quitter les lieux. L'un de mes ex-confrères nous a menacés de nous poursuivre en justice si nous persistons à réclamer nos droits», déplore un ex-policier. Le 19 décembre dernier, les radiés des rangs de la police durant la période allant des années 1990 jusqu'à 2011 ont tenté d'organiser un sit-in à Alger. Mais vainement. «On nous a dispersés, on nous a embarqués et emmenés dans différents commissariats d'Alger. On nous a conduits par la suite jusqu'à la gare routière du Caroubier en nous sommant un par un à monter dans le bus à destination de sa wilaya d'origine», regrette un ex-policier, qui a relaté les détails de sa sanction avec amertume. Pour plus de précisions, nous avons contacté la DGSN, en vain. Néanmoins, une source proche du dossier nous a annoncé l'installation d'une commission chargée d'étudier les dossiers des révoqués de la police sans donner plus de détails sur ses attributions. Notre source, qui n'a pas nié la rencontre entre M. Hamel, Directeur général de la Sûreté nationale, avec les radiés de la police, s'interroge tout de même sur le timing de cette revendication : «Pourquoi attendent-ils 2012 pour réclamer sur des faits qui remontent aux années 1996 ?»