Le nouveau patron du football national, Hamid Haddadj, a été hier l'invité du Forum d'El Moudjahid pour une conférence-débat sur ses perspectives en vue de redresser la situation d'une discipline, qualifiée en préambule par l'organisateur « de sinistrée ». M. Haddadj dira : « Notre mission est donc d'apporter un peu d'oxygène à la discipline durant notre mandat qui s'étalera jusqu'en 2008 (cycle olympique) ». Dans la foulée, le conférencier résumera son intervention sur trois volets. Le volet technique s'est taillé la part du lion. « Eu égard à la crise des résultats de nos différentes sélections nationales, le volet technique sera la priorité de nos priorités. Je m'inscrirai dans ce qui est connu dans le monde de développement et de la relance du football », dira-t-il en substance. Le nouveau boss de la FAF ajoutera : « Les fondements même du football national qui sont effrités dans le temps. Il faut donc prendre la situation avec beaucoup de discernements. Cela dit, on ne peut s'occuper de l'EN seulement ; la restructuration des clubs constitue également un axe dans nos priorités ». M. Haddadj annoncera entre autres : « La reconstitution de la DTN dans les trois mois qui viennent, la doter d'un nouveau siège et l'entourer d'hommes compétents, ainsi que la création d'une direction de développement et choisir le profil de celui qui assumera la tâche pour atteindre les objectifs qui lui seront assignés ». Méthodologiquement, M. Haddadj estime que cette la personne à qui sera confiée cette mission doit accepter de rendre périodiquement un bilan de son travail. Dans l'immédiat, l'orateur annoncera également « la création d'une commission de réflexion qui s'occupera de tous les aspects liés au développement du football ». Le deuxième volet de son intervention est lié à la relation de la FAF avec la tutelle. M. Haddadj affirme qu'il n'y a pas de divergence entre les deux institutions. « Il doit plutôt exister un partenariat autour d'un objectif consensuel », estime-t-il. Le conférencier donne en exemple les Jeux Africains 2007 qu'abritera l'Algérie, auxquels la FAF doit s'inscrire dans les perspectives du MJS. Il y aura également la CAN 2009 des U17 qu'organise l'Algérie, un événement à double intérêt pour M. Haddadj. D'abord dans son aspect symbolique, puisque le pays se voit confier l'organisation de cette CAN, mais aussi essayer de réussir le meilleur résultat possible puisqu'elle sera qualificative pour le prochain mondial de la catégorie. Le président de la FAF affirme devant les invités et la presse que le travail a déjà commencé comme projet-pilote, et estime qu'une importance particulière sera accordée à cette catégorie, car, dit-il, « La CAN 2006 a montré que nous enregistrons un retard, entre autres, dans le volet physique qu'il sera difficile de combler. Si on veut avoir une EN représentative dans les 10 ans qui viennent, il faut travailler au plus bas niveau ». Le troisième et dernier volet dans son intervention est lié à la gestion de la FAF et des ligues. M. Haddadj conclut : « Nous nous inscrivons dans la continuité de ce qui a été fait par le bureau sortant en matière de gestion et continuer d'apporter notre assistance aux différentes ligues régionales et de wilayas, ainsi que l'organisation des séminaires et recyclage pour les entraîneurs et les arbitres... ». En parlant d'arbitrage, M. Haddadj estime qu'un travail colossal a été effectué par la DTNA, en dépit de ce qui se dit sur la façon d'arbitrer de nos referees. Il annoncera que la commission de désignation sera renforcée par trois personnes très au fait de la situation et connues dans le monde de l'arbitrage. En réponse à une question d'un confrère sur le phénomène de la violence qui sévit dans nos stades, M. Haddadj estime que ce fléau n'est pas du ressort de la FAF seulement. « La violence est un phénomène qui concerne la société algérienne entière pas uniquement les dirigeants de clubs ou les responsables de la FAF. »