L'étau se resserre autour du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Les rangs des contestataires se renforcent davantage. Ces derniers ne seraient qu'à une dizaine de signatures des membres du comité central (CC) pour atteindre le quorum leur permettant de convoquer la fatidique réunion extraordinaire. Une réunion qui devrait mettre «définitivement en touche Abdelaziz Belkhadem». «Nous sommes actuellement à 210 signatures des membres du comité central que nous avons pu recueillir en un temps record», affirme Abdallah Boussenan, ancien sénateur et membre du comité central du FLN. Notre interlocuteur annonce l'organisation, demain, d'un rassemblement devant le siège national du parti pour exiger la tenue de cette réunion extraordinaire que Abdelaziz Belkhadem ne souhaite pas convoquer avant le 10 mai prochain. «A cette occasion nous allons lire le communiqué que nous avons rédigé lors de notre réunion d'aujourd'hui (hier ndlr)», précise-t-il. Dans ce communiqué, les dissidents insistent sur la tenue de «la réunion extraordinaire du CC pour constater les graves déviations dans la gestion du parti, afin d'engager des actions permettant de le sauver des dangers qui le guettent». Les dissidents accusent également le secrétaire général du FLN «de servir des parties concurrentes». «Nous sommes totalement conscients de ce que fait actuellement le secrétaire général, qui sert d'autres agendas et d'autres appartenances politiques dans le but de changer la composante humaine du parti et le dévier de sa trajectoire politique. Tout cela pour réaliser ses ambitions personnelles», note-t-on dans ce communiqué. Les contestataires exhortent également les membres du CC à la résistance face «aux menaces et à l'exclusion que pratique Abdelaziz Belkhadem et dont sont victimes des secrétaires généraux des mouhafadhas».