Les grévistes revendiquent l'amélioration des conditions de travail et la révision des horaires de labeur et des contrats, notamment. Les travailleurs du chantier du métro à la place des Martyrs sont en grève illimitée depuis quatre jours. Entre autres revendications, ils revendiquent de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA, maître de l'ouvrage délégué), l'amélioration des conditions de travail, qui «ne répondent actuellement à aucune norme de sécurité». Le travail se fait dans des galeries profondes, présentant des risques avérés. Les grévistes réclament également l'application des clauses contractuelles relatives aux horaires de travail. «Nous travaillons jusqu'à 12 heures par jour. Nous demandons à ce que ce nombre d'heures soit revu à la baisse», dira un travailleur gréviste. Parmi les principales revendications, les travailleurs ont soulevé la question des contrats qui ne dépassent pas les trois mois. «La durée des contrats qui ne dépasse pas trois mois est un facteur déstabilisateur pour les travailleurs. Ainsi, nous évoluons dans un climat qui n'assure aucune stabilité de l'emploi ; ceci étant, nous sollicitons les responsables de la direction pour prolonger la durée des contrats afin qu'ils couvrent toute la période du chantier, et ce, pour garantir une stabilité pour les travailleurs», affirme un travailleur, avant d'ajouter : «Il est primordial pour nous de bénéficier de la prime de risque, équivalente aux conditions réelles du travail, qui d'ailleurs sont déplorables et ne répondent aucunement aux normes de sécurité qui doivent être appliquées.» Par ailleurs, les travailleurs frondeurs déplorent la manipulation «illégale» selon leurs termes, «de leur fiche de paie», continuellement soumise aux changements, «la direction manipule les salaires de base des travailleurs à tout bout de champ, ce qui est illégal», regrettent les travailleurs. Aussi, il est question, d'après ces travailleurs, de revoir un certain nombre de points, dont la revalorisation des primes de nuisance, de tunnel ou celle de la responsabilité, avec effet rétroactif, et ce, depuis le lancement des travaux. «Nous demandons également que les visites médicales se fassent tous les trois mois. Le règlement des arriérés de salaire, à savoir ceux de février et mars. Assurer le transport et installer en permanence un correspondant social.» Selon les travailleurs frondeurs, «suite à ce mouvement de grève, la direction a mis fin aux contrats de plusieurs travailleurs, et ce, en guise de mesures répressives». Les grévistes, sont décidés, néanmoins, à poursuivre la grève contre vents et marées, jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications. Hier, en début d'après-midi, la direction du Métro d'Alger a reçu les délégués des travailleurs pour des discussions. Le prolongement de la ligne depuis la station Tafourah-Grande-Poste vers la place des Martyrs, au nord d'Alger, d'une longueur de 1,69 km, comporte deux stations, Ali Boumendjel dans la commune d'Alger-Centre et place des Martyrs, dans la commune de La Casbah. La livraison de cette extension est prévue en 2015.