Face à l'indifférence des pouvoirs publics, les habitants de cette localité vivent dans des conditions pénibles, avec en sus la peur au ventre. Les habitants du bidonville Nakhla et de la cité 18 Février, dans la commune des Eucalyptus, se plaignent de l'insécurité qui règne dans leur agglomération. Ces deux cités limitrophes, l'une constituée de bâtiments et l'autre de baraques bidonvilles, connaissent un climat d'insécurité qui perdure depuis des mois, apprend-on auprès des citoyens. «Des voleurs agissent en plein jour et la nuit, des ivrognes et des malfrats rôdent dans les environs et sèment la panique parmi les résidants», raconte un jeune habitant. Plusieurs femmes ont été victimes de vols et des cas d'agression ont également été enregistrés. Les familles, ajoute notre interlocuteur, sont résignées à supporter les maladresses d'individus en état d'ébriété et sans scrupules qui se réfugient dans cette localité plutôt reculée. La présence des malfaiteurs, explique-t-on, a pour cause le manque de couverture sécuritaire. «Nous avons déjà saisi les services de sécurité, mais rien n'a été encore fait», se plaint cet habitant, ajoutant que «parfois, ce sont les citoyens eux-mêmes qui interviennent pour dissuader ces individus indélicats». Un autre résidant a relevé, par ailleurs, l'absence d'éclairage public, notamment dans le bidonville, ce qui accroît le climat d'insécurité. «Des poteaux électriques ont été installés depuis plusieurs mois, mais ils n'ont jamais été alimentés en électricité. Au lieu de nous rendre la vie facile, ces poteaux ont été la cause de la présence de malfaiteurs d'un autre genre : à plusieurs reprises, des trafiquants de cuivre sont venus la nuit arracher les câbles pour les revendre». Outre l'insécurité, des habitants ont exprimé leur colère quant au manque de beaucoup de commodités. En fait, les habitants de ces deux cités souffrent du manque de commerces. Seul un petit local d'alimentation générale et un coiffeur existent. Pourtant, des locaux commerciaux sont restés inexploités depuis de longues dates. Si les résidants de ces cités sont sérieusement pénalisés par ces lacunes, les habitants des baraques demeurent les plus pénalisées. Les taudis, indique-t-on, sont privés du strict minimum, à savoir l'eau potable et l'électricité. Les habitants, pour pouvoir s'alimenter, recourent au «piratage» des réseaux, ce qui ne constitue pas la solution idoine, en raison des coupures fréquentes enregistrées. Aussi, les résidants du bidonville demandent le bitumage de la route menant vers leur cité. Ils dénoncent notamment le peu d'intérêt manifesté par les autorités locales à leur égard. «La route a été bitumée jusqu'aux limites de notre cité, dont l'allée principale reste toujours impraticable», dénonce un père de famille. Les habitants interpellent les responsables locaux afin qu'ils interviennent et améliorent, un tant soit peu leur cadre de vie. «Ils sont au courant de nos problèmes et des conditions dont lesquelles on vit», conclut un autre habitant.