L'Union africaine (UA) a exprimé hier sa «profonde inquiétude» après la reprise des combats à la frontière entre le Soudan et son voisin du Sud, et a appelé le Soudan du Sud à retirer ses forces de la région pétrolière de Heglig. Dans un communiqué reproduit par la presse, l'UA a fait part de sa «grave préoccupation face à l'escalade dans le conflit armé à la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud». L'UA «relève avec inquiétude l'occupation de Heglig par les forces armées de la République du Soudan du Sud et appelle à leur retrait immédiat et inconditionnel», a ajouté l'organisation panafricaine. L'organisation a également appelé chacune des deux parties «à retirer toute force armée qui se trouverait sur le territoire de l'autre», à «cesser les bombardements aériens» et arrêter «d'héberger et soutenir des forces rebelles (...) de l'autre Etat». Les combats ont repris hier aux frontières entre le Soudan et son voisin du Sud, ce qui a poussé Khartoum à suspendre ses négociations avec Juba, après les attaques perpétrées par l'armée sudiste contre l'Etat du Kordofan-Sud et la zone pétrolière disputée de Heglig. Le Soudan s'était engagé mardi soir à riposter «par tous les moyens» aux attaques lancées sur trois fronts par le Sud Soudan contre l'Etat du Sud Kordofan. Chaque partie accuse l'autre d'avoir lancé des attaques et de poursuivre l'agression. Les tensions sont telles que la communauté internationale craint un nouveau conflit entre les voisins, qui, avant des accords de paix en 2005, se sont déchirés dans des décennies de guerre civile.