Un séminaire international sur la lutte contre le terrorisme au Maghreb et la région sahélo-saharienne s'ouvre aujourd'hui avec la participation de huit pays africains, dont l'Algérie, et des partenaires américains et européens. Ce séminaire de quatre jours est coorganisé par le CAERT et le Centre d'études stratégiques sur l'Afrique (CESA) du ministère de la Défense américain. La tenue de cette rencontre s'explique par le fait, soutiennent des experts, que le Maghreb et la région sahélo-saharienne sont devenus une seule zone d'activité des groupes terroristes, à l'exemple de celui de Abderezak El Para, interpellé en Libye près de la frontière du Tchad, et extradé en Algérie en octobre 2004. Après la cérémonie d'ouverture, qui sera présidée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, les travaux de ce séminaire se tiendront sous forme de séances plénières et de groupes de discussions à huis clos. Les pays qui participent à cette rencontre sont, outre l'Algérie, la Libye, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie, en plus des partenaires internationaux venus des Etats-Unis et de pays européens (Danemark, France, Grande-Bretagne et Portugal). Le but de ce séminaire, qui regroupera des experts civils et militaires, est d'élaborer une liste d'actions concrètes visant à prévenir et à lutter contre la présence de groupes terroristes dans cette région de l'Afrique. Les organisateurs précisent que ces actions vont s'inspirer nécessairement de la Convention africaine de prévention et de lutte contre le terrorisme, adoptée à Alger en 1999, et du Plan d'action de l'Union africaine (UA) sur le même thème, signée également à Alger en 2002.