L'émigration au Canada continue à attirer les Algériens ; 20 664 d'entre eux ont été accueillis par la province du Québec entre 2007 et 2011, selon les chiffres publiés hier par l'institut de la statistique du Québec. L'Algérie a été le deuxième pourvoyeur du Québec en immigrants sur les 5 dernières années ; le Maroc se classe premier avec 21 655. Pour l'année 2011, les Algériens ont été 4067 à émigrer au Québec, soit 9,5% des reçus, selon la même source. Ils se classent troisièmes après les Haïtiens et les Chinois. Les Algériens qui émigrent au Québec appartiennent à deux catégories : les travailleurs qualifiés et ceux relevant du regroupement familial. Un petit nombre continue à être reçu comme réfugiés. En 2011, près de 70% des immigrants reçus par le Québec relevaient de l'immigration économique, 20% pour le regroupement familial et le reste entre réfugiés et autres. On n'arrive toujours pas à estimer le nombre d'Algériens vivant au Canada, du moins officiellement. Récemment, l'ambassadrice du Canada en Algérie avait annoncé le chiffre de 50 000. Ce chiffre ne reflète pas exactement la réalité si on prend en compte le fait que rien qu'en 2004, un ministre canadien avait annoncé 40 000 Algériens vivant au Canada. Rien ne semble arrêter l'immigration au Québec en dépit d'une hausse de 85% des frais – non remboursables – d'étude de dossier. Le gouvernement de la province du Québec vient de hausser ces frais depuis le 1er avril 2012. Les candidats à l'immigration au Québec devront payer 750 dollars canadiens pour le demandeur principal (406 dollars canadiens auparavant). Les frais pour les conjoints et les enfants ne changent pas : 156 dollars canadiens chacun. Le gouvernement fédéral, de son côté, vient d'annoncer l'annulation de 280 000 demandes d'immigration. Toutes celles déposées avant le 27 février 2008 doivent être reprises à zéro. Grosse frustration en perspective pour les demandeurs qui attendent depuis plus de 4 ans. Comme cette annonce ne concerne que les demandes déposées directement auprès du gouvernement fédéral canadien, les Algériens ne seraient pas concernés car, dans leur majorité, ils déposent leurs demandes auprès du gouvernement provincial québécois.