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Génération Avril 1980
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Publié dans El Watan le 19 - 04 - 2012

Il y a 32 ans, le pouvoir algérien reproduisait, par un étrange mimétisme, les pratiques de l'ancienne puissance coloniale. Le 10 mars 1980, Mouloud Mammeri était intercepté par des policiers à l'entrée de la ville de Tizi Ouzou, alors qu'il se dirigeait vers un campus universitaire où il devait animer une conférence sur le thème «La poésie kabyle ancienne». Cet épisode eut lieu moins d'un quart de siècle après le détournement par l'armée coloniale, en octobre 1956, de l'avion transportant les chefs de la Révolution algérienne à destination de Tunis.
L'annulation de la conférence de Mouloud Mammeri, par un pouvoir résolument inscrit à contre-courant de l'histoire, déclencha un mouvement populaire qui, pour la première fois depuis l'indépendance du pays, allait ébranler les bases d'un système politique bâti sur l'exclusion, la terreur et la manipulation. Face à un pouvoir qui affichait au grand jour ses archaïsmes, se manifestait une génération de militants qui allaient poser les jalons de la lutte pacifique pour les droits démocratiques et les libertés politiques et culturelles.
Les événements du Printemps berbère qui essaima dans de nombreuses villes du pays, durant plusieurs mois, posaient définitivement à la face d'un régime hégémonique et autoritaire, la quête identitaire amazighe et la question de la démocratie. La dictature n'était plus une fatalité, l'unicité de la pensée et de la culture apparaissait comme une incongruité historique condamnée à être dépassée.
32 ans plus tard, les acquis d'Avril 1980 sont considérables. Le tamazight est reconnu langue nationale et de nombreux partis politiques réclament son officialisation ; elle est enseignée dans les écoles, même si le caractère facultatif tarde à être levé. La production culturelle et intellectuelle en tamazight foisonne et rivalise avec les autres langues disposant de plus de moyens et de soutien politique. Le pouvoir politique, des décennies plus tard, continue à tergiverser, à manœuvrer sur de nombreux aspects. C'est le cas de «l'académie nationale pour l'amazighité» promise lors de la campagne présidentielle de 2009 n'ayant pas encore vu le jour.
Le mouvement associatif, comme lors des années de lutte de la décennie 1980, continue d'entretenir la flamme du combat identitaire, intimement lié à celui de la démocratie et des libertés. Même si des sigles comme celui du Mouvement culturel berbère (MCB) se sont évaporés du paysage, de nombreux collectifs d'étudiants, d'universitaires et de simples militants font vivre un legs ancestral et lui promettent une consécration inéluctable.


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