Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, poursuit sa guerre déclarée contre les partis islamistes. Hier matin, lors de son meeting au théâtre communal de Bouira, il a encore fustigé le discours des islamistes qui utilisent, selon lui, la religion à des fins politiques. «Ce que le FIS n'a pas remporté en 1991, il ne faut pas que ces partis islamistes le prennent en 2012. Parce qu'en 2012, personne ne pourra arrêter le processus électoral quoi qu'il en soit», a-t-il averti. Les élections législatives du 10 mai, aux yeux de M. Benyounès, sont un moment important et décisif pour l'Algérie. Pour cette raison, il a appelé les gens à voter massivement pour faire barrage aux islamistes. Amara Benyounès enfonce encore le clou : «La majorité des partis politiques qui mènent la campagne électorale étaient à Sant'Egidio. Ils ont tous signé avec Anouar Haddam.». «Nous sommes contre l'islam qui nous vient de Doha et de l'Arabie Saoudite», assène-t-il. Dans son discours, M. Benyounès est revenu longuement sur la décennie noire et les dégâts causés : «On ne peut pas oublier ce qui s'était passé. Mais la solution, c'est la réconciliation. Chaque terroriste qui descend du maquis est un assassin en moins.» Le numéro un du MPA s'est interrogé sur le fait que le patriote qui a lutté pendant des années le terrorisme soit marginalisé.