Depuis l'annonce de la tenue des élections législatives en Algérie, le RCD n'a de cesse d'alerter l'opinion algérienne et étrangère sur la nécessité de réunir toutes les conditions nécessaires afin que ce scrutin puisse se tenir normalement, dans le strict respect des règles démocratiques. Paris. De notre correspondante Notre parti avait précisé que sans une surveillance internationale qualifiée et assurée par des observateurs en nombre suffisant et respectant des standards déjà éprouvés, cette opération électorale ne pourra qu'être à nouveau entachée par une fraude orchestrée cyniquement par un pouvoir dont le seul objectif est d'assurer la pérennité d'un système moribond basé sur la corruption et le clientélisme», a rappelé le responsable aux relations extérieures du RCD, Rafik Hassani, dans une rencontre, vendredi soir, avec les représentants de la presse nationale en France. L'ancien député de la zone 1 Emigration en France, qui était entouré du président du RCD-Emigration, Mohand Amatoui, et de Youcef Merouche, secrétaire national à l'émigration, a ajouté que pour le RCD, «la tenue d'un fichier régulier et le contrôle transparent de celui-ci étaient un préalable dans tout protocole de surveillance». «Après avoir tergiversé pendant plusieurs mois, le pouvoir s'est mis à manœuvrer et à instrumentaliser les partenaires internationaux et l'opinion publique en vue de s'assurer et d'obtenir la caution de quelques observateurs, notamment ceux de la Ligue arabe, de l'OCI et de l'Union africaine. Et bien que la présence d'une délégation de l'Union européenne soit annoncée, sa mission sera, à l'évidence, limitée et ne pourra pas exercer un réel contrôle sur le déroulement des élections, d'autant plus qu'aucune surveillance sérieuse des élections ne peut être effectuée sans contrôle du fichier électoral maintes fois manipulé par la police politique du régime et les services du ministère de l'intérieur.» «Ce sont toutes ces raisons ainsi que l'analyse de la situation politique nationale qui nous ont poussés à décider de boycotter ces élections.» «En 2007, on n'avait pas le choix, la seule possibilité qui s'offrait à nous était d'utiliser l'APN, mais en 2012, compte tenu des bouleversements régionaux et nationaux, ces derniers étant marqués par une contestation sociale exacerbée, par un fossé entre les citoyens et les dirigeants qui s'est approfondi, nous avons conclu qu'il était impossible de cautionner cette mascarade dont le but est la préservation du système», ont fait valoir les responsables du RCD.