Le quota de logements dont a bénéficié le secteur de la formation professionnelle à Batna, jette le froid dans les relations entre l'administration et la nouvelle organisation corporative, le syndicat national des travailleurs de la formation professionnel (SNTFP). Le bureau local de ce syndicat autonome peine en effet à s'imposer comme vis-à-vis devant le refus du directeur de wilaya de reconnaître le SNTFP. La demande d'audience datée du 26 avril et ayant pour objet la discussion de la distribution du quota de logements aux travailleurs, a reçu une fin de non-recevoir de la part du directeur, Mohamed Belguidoum. Ce dernier a motivé son refus par «votre dossier incomplet pour nous permettre de traiter avec vous comme partenaire social, notamment concernant le dossier d'agrément en tant qu'organisation syndicale et le taux de représentativité au niveau de la wilaya ou au niveau des établissements de formation », est-il écrit dans sa réponse. Le bureau de wilaya du SNTFP a déposé le 8 avril son dossier sur le bureau du directeur de wilaya. Le 18 du même mois, une section syndicale est née au centre de formation pour filles de Kechida et a même détrôné le syndicat historique, l'UGTA, à en croire le secrétaire général de ce syndicat à Batna, Djamel Mazouz. Ce dernier ne comprend pas l'attitude du directeur et estime que la condition de représentativité ne s'applique pas pour une simple audience. De son côté, le bureau national du syndicat a critiqué dans une correspondance adressée lundi au directeur de wilaya «l'entrave» faite au droit à la pratique syndicale conformément à la législation, rappelant que le SNTFP est agréé et a déjà gagné un procès contre le directeur de wilaya de Boumerdes dans un cas similaire.