Pour manifester leur soutien au mouvement des greffiers en grève depuis plus d'une semaine, les syndicats autonomes affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) ont opté pour un rassemblement jeudi prochain à Alger. Les syndicalistes n'ont pas précisé l'endroit de la tenue de ce rassemblement. La décision a été prise hier lors d'une réunion extraordinaire tenue à la Maison des syndicats, à Alger. Les participants à cette réunion ont examiné la possibilité de mener une action sur le terrain pour manifester leur soutien aux grévistes du secteur de la justice. Les syndicalistes du Snapap ne comptent pas baisser les bras et ont envisagé une autre action de protestation pour samedi. Cette dernière vise d'une part à donner un nouveau souffle au mouvement des greffiers et des corps communs de la justice et, d'autre part, ils veulent contraindre le ministère de la Justice à ouvrir le dialogue. Les représentants du Snapap lancent, à cette occasion, un appel à toutes les organisations syndicales et aux travailleurs afin d'intégrer ce mouvement de solidarité. Cette action intervient au moment où la santé des grévistes de la faim se détériore chaque jour un peu plus sans que les autorités concernées s'en inquiètent. «Il n'y a pas eu de suite à la lettre remise au président de la République le 29 avril dernier», souligne Mourad Ghedia, président du syndicat des greffiers. Pour rappel, les greffiers et les corps communs du secteur de la justice ont entamé leur grève le 10 avril dernier ; ils réclament leur intégration au secteur de la justice. Faut-il préciser qu'actuellement, les greffiers et les corps communs dépendent de la Fonction publique. En raison de différentes formes de pression entreprises à l'égard des grévistes depuis le début de leur mouvement, certains ont repris le travail. Le Snapap fait état d'une centaine de radiés du corps de la justice. Le syndicat compte adresser une lettre au Bureau international du travail (BIT). «Le Snapap n'attend que la confirmation de la décision du licenciement pour entamer la procédure auprès de cette instance internationale», explique une source syndicale.