Grogne des travailleurs de la briqueterie Boudoudou Un malaise latent ronge depuis un certain temps les quelque 110 employés de l'entreprise des produits rouges, privatisée en 2006. Selon les griefs exprimés par les représentants des travailleurs de l'entreprise des produits rouges de l'Est (EPRE), ex-SNMC, de statut privé actuellement, le droit au départ volontaire, la perception des augmentations salariales des années 2006, 2008 et 2012, la permanisation des contractuels et la prime de rendement, sont spoliés par leur employeur. Sous la houlette de leur section syndicale/UGTA, les salariés accordent leurs violons pour alerter les pouvoirs publics et, en premier lieu, leur tutelle, sur le délitement de leur situation socioprofessionnelle depuis la privatisation de l'usine en 2006. «Nous demandons expressément une commission d'enquête et exigeons l'intervention du Conseil de participation de l'Etat (CPE) pour la réception de l'unité et la relance des activités économiques sur des bases saines», lit-on dans la pétition signée par des dizaines de travailleurs. «Après trois tentatives d'acquisition de l'usine par le collectif des travailleurs dans le cadre de l'actionnariat, ces derniers ont dû déchanter. Car, dans les rouages de la direction régionale, les décideurs ont porté leur dévolu sur la formule de la privatisation qui a montré ses limites», explique H. B., un ouvrier. Et de poursuivre: «A présent, c'est nous (les ouvriers) qui payons les violons du bal, dès lors que nos droits sont relégués aux calendes grecques». Les plaignants affirment que leur droit au titre du départ volontaire est mis sous le boisseau, alors que les salariés des 11 autres entreprises de produits rouges en ont bénéficié. Sur ce point précis, Amar Boussouf, directeur administratif et financier, martèle: «Suite à l'assemblée générale, à laquelle a pris part un huissier de justice, les 10% d'actions revenant aux 118 travailleurs concernés ont été vendus par ces deniers à concurrence de 450 000 DA et, de ce fait, on ne peut plus parler du droit au départ volontaire». Selon lui, le départ volontaire est consenti aux employés si l'entreprise déclare faillite ou si elle est vendue. Et d'ajouter: «L'usine tourne à 50% de ses capacités de production, sachant que le 2e séchoir est à l'arrêt. Une fois celui-ci opérationnel, nous envisagerons la question des augmentations salariales au prorata des objectifs de vente et de production». Son collègue et directeur technique de la briqueterie, Mohamed Baïra, n'exclut pas le fait qu'il y a eu transgression de la loi concernant l'intégration des ouvriers contractuels. Il dira: «La confirmation de ces ouvriers est un dossier assez lourd, vu les 130 millions de dettes que nous avons héritées de l'ancien staff dirigeant à cause de sa mauvaise gestion.» Ce lourd contentieux qui risque de rebondir au devant de la scène dans les tout prochains jours. Un mouvement de protestation est, en tout cas, dans l'air.
Trois noyades en une journée Trois jeunes ont péri dans les eaux du barrage de Béni Haroun pour cette seule journée de vendredi. En effet, vers 18 h, deux jeunes, M. N., et S.A., âgés de 16 et 18ans, natifs de mechta El Maleh, dans la commune de Zeghaïa, se sont noyés en faisant trempette. Auparavant, aux environs de 16h, une autre victime, H. H., âgée de 18 ans, originaire de la région de Gribssa, dans la commune de Oued Endja, est morte par noyade dans le même barrage. Si le corps sans vie de S. A. a été repêché, une équipe supplémentaire de 14 sapeurs-pompiers est à pied d'œuvre pour extirper des eaux boueuses les corps des deux autres noyés.